Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Ille-et-Vilaine - Argentré-du-Plessis
  • Parties constituantes non étudiées
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L'église Saint-Sulpice, déjà mentionnée au 11e siècle, est entièrement reconstruite aux 16e et 17e siècles, une période qui a laissé des traces importantes dans le mobilier, tant à l'extérieur qu´à l'intérieur de l'édifice.

Le premier contact est pris par l 'intermédiaire du décor sculpté - gargouilles, demi-reliefs, pinacles, têtes -, réparti sur toutes les façades, mais surtout sur celles de l'ouest et du sud puisqu'un recul suffisant du regard permet de mieux l'apprécier. Aidé par la nature du matériau, un calcaire fin et clair, le ciseau du sculpteur s'est laissé aller à des représentations très vives et fouillées. Des inscriptions permettent de dater cet ensemble vers 1660-62, sauf le porche de la façade ouest repris en 1882 sous la direction d'Arthur Regnault. L'architecte rennais a conservé là le portail d'origine - dont le fronton triangulaire brisé à volutes et guirlande de fruits est soutenu par de fins pilastres - et les vantaux moulurés ornés de rinceaux, bustes et feuillages.

A l'intérieur, les blochets saillants de la charpente, sculptés de figures grimaçantes, font écho aux petits personnages des rampants de pignon. Dans le bas de la nef, entourés d'une clôture de balustres de la même époque qu'eux, les fonts baptismaux en grès (?) sont dissimulés sous un meuble de bois ; les épais panneaux moulurés et le décor des angles (des têtes d'angelots et des chutes de fleurs) ne laissent guère de doute sur leur provenance : ils sortent du même atelier que les vantaux. Les textes précisent qu'en 1731 on fit appel au peintre vitréen Jean-Baptiste Davaux pour peindre le baldaquin des fonts ; cette oeuvre a aujourd'hui disparu.

Dans le choeur sont rassemblées les pièces maîtresses de l'ameublement : cinq autels et leur retable sont installés contre le mur est et les deux premières colonnes de la nef. L'ensemble du maître-autel est construit en 1675-76 par François II Houdault qui s'inspire largement du plan et de la structure de celui de Piré (par Pierre Corbineau, vers 1632-33) ainsi que les corps latéraux de l'église de la Trinité de Laval. L'autel en bois, de forme parallélépipédique avec antependium sculpté, est orné de cadres moulurés à feuillages stylisés et chutes de feuilles et de fruits. Le retable comporte deux registres et trois travées. L'architecte lavallois fournit là une oeuvre sobre et dépouillée qui met en valeur la structure au détriment de la sculpture. Une inscription gravée dans le marbre précise que le retable fut livré en 1678 et offert par Madeleine Le Page. Au centre du registre inférieur, un tableau représentant l'Adoration des mages peut être une copie ancienne du tableau du peintre Nicolas Lagouz, exécuté en 1636 pour une église angevine. Les trois statues proviennent de l'atelier de Houdault.

Les quatre autels secondaires, à une seule travée, sont construits comme le principal en tuffeau, bois et marbre ; ils comportent chacun une niche qui abrite une statue de terre cuite sorties probablement elles aussi de l´atelier de Houdault (sauf celle du Sacré Coeur, en plâtre, fin 19e siècle par le Lorrain Charles Champigneulle). Les antependium de soie ornés de fil d´or datent du 19e siècle.

Le 18e siècle n'apporte que peu de changements dans cette mise en scène. La chaire à prêcher est construite avant 1750, en remployant des panneaux à personnages, de la seconde moitié du siècle précédent, pour le décor de la cuve. En 1731, le sculpteur vitréen Olivier Samson installe sur le maître-autel une exposition à miroirs et statuettes au-dessus de gradins à rinceaux dorés (le tabernacle actuel remonte au début du 19e siècle). Le lambris de demi-revêtement a pu être placé dans le courant du siècle.

Au 19e siècle, interviennent quelques aménagements. La fabrique achète, au début du siècle, une grande bannière de procession ornée d'un Calvaire et d'une Vierge à l'Enfant donnant le rosaire et scapulaire, peut-être en souvenir des confréries du Rosaire et du Scapulaire érigée dans la paroisse en 1709 et 1787. En 1845, le Vitréen Louis Galesne forge la clôture de sanctuaire, dont quelques éléments subsistent près des retables avancés. Pendant la seconde moitié du siècle, après avoir pourvu le choeur de nouvelles stalles et de bancs, on remplace les verrières de l'édifice. Chauvel, de Vitré, peint toutes celles de la nef entre 1863 et 1866 (Immaculée Conception, sainte Anne, saints François, Sulpice, Pierre, Joseph, Jean-Baptiste et Louis). La verrière consacrée à saint Thomas (au-dessus des fonts baptismaux), posée en 1874 par Edouard Rathouis, de l'Atelier du Carmel du Mans, rappelle le souvenir de l'abbé Thomas Certenais, curé de la paroisse à partir de 1843. La verrière ouest de la nef, enfin, montrant le Baptême de Clovis, sort de l´Atelier rennais Lecomte et Colin, à la fin du siècle.

Du 20e siècle, on peut retenir une statue du Sacré Coeur du Boulonnais Paul Graf et un chemin de croix peint sur zinc par Jeanne Bethmont en 1924.

Lors de cette enquête, il n'a été ouvert aucun dossier sur les cloches. Par convention, on considère que l'église est orientée est-ouest ; les verrières sont numérotées impaires au nord, paires au sud, en commençant par l'est ; la verrière occidentale porte le numéro 00.

Bibliographie

  • POCQUET DU HAUT-JUSSÉ, Bertrand. Le mobilier religieux du XIXe siècle en Ille-et-Vilaine. Bannalec : imprimerie Régionale, 1985.

    Région Bretagne (Service de l'Inventaire du patrimoine culturel) : 35 G
    p. 274, 362
  • TAPIÉ, Victor-Louis, LE FLEM Jean-Paul, PARDAILHÉ-GALABRUN Annik. Retables baroques de Bretagne et spiritualité du XVIIe siècle. Étude sémiographique et religieuse. Paris : P.U.F., 1972.

    Région Bretagne (Service de l'Inventaire du patrimoine culturel)
    p. 178
  • SALBERT, Jacques. Les ateliers de retabliers lavallois aux XVIIe et XVIIIe siècles : étude historique et artistique. Rennes : Univ. de Haute Bretagne-Institut armoricain de recherches historiques de Rennes : 1976.

    Région Bretagne (Service de l'Inventaire du patrimoine culturel)
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  • BANÉAT, Paul. Le département d'Ille-et-Vilaine. Histoire, Archéologie, Monuments. Rennes : J. Larcher, 1927 ; reprint Mayenne : Editions Régionales de l'Ouest, 1994.

    Région Bretagne (Service de l'Inventaire du patrimoine culturel)
    t. 2, p. 88-90
  • GUILLOTIN DE CORSON, Amédée. Pouillé historique de l'archevêché de Rennes. Rennes : Fougeray, Paris : René Haton, 1883.

    Région Bretagne (Service de l'Inventaire du patrimoine culturel)
    t. 4, p. 650-653
  • BLOT, Roger. Eglise Saint-Sulpice de GENNES-SUR-SEICHE. Vie Diocésaine. RENNES. 1997.

    Région Bretagne (Service de l'Inventaire du patrimoine culturel)
    n° 22, p. 18-21
  • BLOT, Roger. Eglise Saint-Sulpice de GENNES-SUR-SEICHE. Vie Diocésaine. RENNES. 1998.

    Région Bretagne (Service de l'Inventaire du patrimoine culturel)
    n° 1, p. 19-22

Annexes

  • Autres oeuvres conservées dans l´église Saint-Sulpice
Date(s) d'enquête : 2002; Date(s) de rédaction : 2002