• inventaire préliminaire, Domalain
Le mobilier de l'église paroissiale Saint-Melaine (Domalain), Église paroissiale Saint-Melaine (Domalain)

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Ille-et-Vilaine - Argentré-du-Plessis
  • Parties constituantes non étudiées
    étendard, chasuble, étole, chasuble, bourse de corporal, manipule, chasuble, bourse de corporal, étole, voile de calice, chasuble, chasuble, bourse de corporal, étole, manipule, voile de calice, bannière de procession, ciboire, ciboire, dalmatique, manipule, étole, bannière de procession, chape, chape, aube, voile huméral, tour d'autel, conopée, chasuble, bourse de corporal, étole, manipule, voile de calice, bannière de procession, chasuble, bourse de corporal, étole, manipule, voile de calice, étole, chasuble, bourse de corporal, étole, manipule, voile de calice, pale, chasuble, étole, ampoule à saint chrême, ampoule aux saintes huiles, bannière de procession, pupitre d'autel, croix de procession, croix d'autel, verrière, statue, vantail, statue, reliquaire, statue, calice, patène, chasuble, mouchettes, calice, patène, calice, patène, boîte de calice, croix de procession, ciboire, calice, patène, calice, patène, calice, patène, socle, canon d'autel, calice, patène, boîte de calice, banc de fidèles, agenouilloir, culot, bénitier, bénitier, confessionnal, lambris de demi-revêtement, harmonium, statue, culot, chasuble, bourse de corporal, étole, manipule, voile de calice, lustre d'église, chasuble, bourse de corporal, manipule, voile de calice, clôture des fonts baptismaux, croix, statue, statue, statue, statue, carrelage de sol, reliquaire, chape, chape, chape, chape, fonts baptismaux, statue, statue, statue, horloge, chasuble, bourse de corporal, manipule, voile de calice, tabouret de chantre, tabouret d'église, orgue

L´église paroissiale de Domalain, dédiée à saint Melaine, est l'un des édifices les plus intéressants d´Ille-et-Vilaine ; la nef centrale, du commencement du 16e siècle, est augmentée, presque aussitôt, d´un collatéral au nord, un second venant s´adjoindre au sud entre 1622 et 1632 ; chaque bas-côté comporte une sacristie, vers l´est. Les trois chevets plats conféraient dès lors à l´édifice le beau volume qu´il a conservé aujourd´hui, un volume qui met en valeur une charpente sobrement ornée, dont les entraits portent quelques écus - peut-être peints autrefois - et les sablières moulurées, des inscriptions. A l´extérieur, le décor d´architecture est remarquable, particulièrement sur la façade sud dont les sept pignons à rampants sculptés sont séparés par des pinacles.

Deux époques surtout sont représentées dans le mobilier de l´église.

En 1603, l'autel du Crucifix est mentionné dans une fondation de messe en l´honneur du Saint-Nom de Jésus. Le 26 août 1606, Mgr Larchiver, évêque de Rennes, consacre quatre autels en l'honneur du Saint-Nom de Jésus, de la Sainte-Vierge, de Saint-Michel et de Saint-Gorgon.

En 1637, la fabrique fait appel à Pierre Corbineau, un architecte lavallois en pleine notoriété, qui vient d´achever en 1633 le retable de La Flèche et travaille notamment à Piré-sur-Seiche et à Domagné, la même année. Après avoir bouché la baie flamboyante où s´inscrivait la maîtresse-vitre, il construit contre le chevet un retable architecturé de type droit, en tuffeau et de même structure que celui de la Trinité à Laval : trois registres et trois travées axées autour d´un tableau où est représentée la Pentecôte. Les statues en terre cuite posées dans les niches sont l´oeuvre de Pierre Tavau, vers 1808.

Il faut attendre 1682 pour que les autels latéraux et leur retable, tous les deux en bois, soient installés, par le sculpteur rennais Mathurin Thé du Chatellier. Celui du nord était dédié à Saint-Sauveur, celui du sud à Notre-Dame du Rosaire, dont la confrérie venait d´être créée.

Ainsi, six retables, deux au fond des collatéraux et quatre adossés aux piliers de la nef, accompagnaient celui du maître-autel. Ce bel ensemble fut complété, vers 1700, par la chaire à prêcher.

Petit à petit, le 19e siècle va apporter des changements à cette organisation. Les transformations commencent en 1826 : on supprime les quatre autels avancés ; on achète de nouveaux fonts baptismaux en marbre ; on repousse les sacristies vers l´est. L´installation des stalles vers 1840 (avec leur dossier en fonte en 1845) donne le signal d´un nouvel aménagement du choeur. En 1848, le maître-autel en tuffeau, son tabernacle et les gradins d´autel sont remplacés par un modèle de marbre « d´une forme plus élégante et plus riche ». En 1865, la fabrique commande au facteur nantais Louis Debierre un orgue qui s´accompagne d´une reprise des stalles (agenouilloirs, partie supérieure des dossiers). Entre temps, quatre confessionnaux et un tambour de porte, de style néogothique (1864), ainsi que huit lustres destinés à l´éclairage de la nef (1865), sont venus compléter le mobilier.

Dès 1870, l´année même de la proclamation du dogme de l´infaillibilité pontificale, le verrier vitréen Chauvel campe la scène dans la verrière occidentale, faisant poser Mgr Brossay Saint-Marc à la droite du pape Pie IX. Les autres verrières sont l´oeuvre de l´atelier rennais Lecomte et Colin entre 1879 et 1894 ; elles représentent les grandes figures de l´Eglise (Sainte Famille, saint Pierre, Baptème du Christ...) ou les dévotions plus particulières de la paroisse (saint François de Sales, saint Julien...). La verrière de la baie 9, représentant saint Michel terrassant le dragon, est l´oeuvre de l´atelier lavallois Alleaume (après 1918).

La fin du siècle, outre l´achat du chemin de croix au sculpteur lorrain Champigneulle fils (1883) et la fabrication des bancs par le menuisier vitréen Pierre Lecomte (1893), voit s´ouvrir le chantier de construction d´une superbe sacristie (1891). Ses vastes dimensions ont permis d'y mettre en place un mobilier de très belle qualité que l'on rencontre peu fréquemment : bureau-coffre, socle à statue, cheminée intégrée dans l'une des nombreuses armoires latérales et chasublier central dont les tiroirs sont protégés par des battants qui, une fois ouverts, coulissent à l'intérieur du meuble. La création de cette sacristie permet la suppression de celles de l´église, qui sont transformées en chapelles latérales.

Parmi les nombreuses statues de plâtre du début du 20e siècle, on peut signaler celle de sainte Marguerite-Marie Alacoque - d'après un modèle de Louis Richomme, dit frère Marie-Bernard, trappiste et sculpteur à Soligny-la-Trappe, qui est également l´auteur de la statue de sainte Thérèse de l´Enfant-Jésus ; celle représentant le Sacré Coeur de Marie, dont l´iconographie est peu courante dans cette région et celle représentant Notre-Dame du Sacré Coeur, offerte par une famille en 1937.

Lors de cette enquête, il n'a été ouvert aucun dossier sur les cloches. Par convention, on considère que l'église est orientée est-ouest ; les verrières sont numérotées impaires au nord, paires au sud, en commençant par l'est ; la verrière occidentale le numéro 00.

Bibliographie

  • TAPIÉ, Victor-Louis, LE FLEM Jean-Paul, PARDAILHÉ-GALABRUN Annik. Retables baroques de Bretagne et spiritualité du XVIIe siècle. Étude sémiographique et religieuse. Paris : P.U.F., 1972.

    Région Bretagne (Service de l'Inventaire du patrimoine culturel)
    p. 178
  • SALBERT, Jacques. Les ateliers de retabliers lavallois aux XVIIe et XVIIIe siècles : étude historique et artistique. Rennes : Univ. de Haute Bretagne-Institut armoricain de recherches historiques de Rennes : 1976.

    Région Bretagne (Service de l'Inventaire du patrimoine culturel)
    p. 242, 257, 278, 342, 365, 382, 393-395, 397, 405, 413, 421, 422 fig., 423, 425, 427
  • LEGRAND, chanoine, BRETECHE, Jean-François, LEBRETON, abbé, COCHERIL, Michel (dir.). Recensement des orgues de Bretagne. Châteaugiron : A.R.Co.D.A.M., [s.d.].

    Région Bretagne (Service de l'Inventaire du patrimoine culturel)
    p. 324-325, fig
  • BANÉAT, Paul. Le département d'Ille-et-Vilaine. Histoire, Archéologie, Monuments. Rennes : J. Larcher, 1927 ; reprint, Mayenne : Editions Régionales de l´Ouest, 1994.

    Région Bretagne (Service de l'Inventaire du patrimoine culturel)
    t. 1, p. 526-527
  • GUILLOTIN DE CORSON, Amédée. Pouillé historique de l'archevêché de Rennes. Rennes : Fougeray, Paris : René Haton, 1883.

    Région Bretagne (Service de l'Inventaire du patrimoine culturel)
    t. 4, p. 525-527
  • POCQUET DU HAUT-JUSSÉ, Bertrand. Le mobilier religieux du XIXe siècle en Ille-et-Vilaine. Bannalec : imprimerie Régionale, 1985.

    Région Bretagne (Service de l'Inventaire du patrimoine culturel) : 35 G
    p. 96, 268, 376

Périodiques

  • BLOT, Roger. Eglise Saint-Melaine de DOMALAIN 1. Vie Diocésaine. RENNES. n° 2, 28 janvier 1998.

    Région Bretagne (Service de l'Inventaire du patrimoine culturel)
    p. 51-54
  • BLOT, Roger. Eglise Saint-Melaine de DOMALAIN 2. Vie Diocésaine. RENNES. n° 3, 11 février 1998.

    Région Bretagne (Service de l'Inventaire du patrimoine culturel)
    p. 75-78

Annexes

  • Autres oeuvres conservées dans l´église Saint-Melaine
Date(s) d'enquête : 2003; Date(s) de rédaction : 2003
Édifice
Église paroissiale Saint-Melaine (Domalain)

Église paroissiale Saint-Melaine (Domalain)

Commune : Domalain
Adresse : rue du, Général Leclerc, rue du, Docteur Ricoux, rue Jean Marie Lamennais