Dossier de présentation du mobilier IM35015502 | Réalisé par ;
  • inventaire préliminaire, Chancé
Le patrimoine mobilier de l'église Saint-Pierre (Chancé fusionnée en Piré-Chancé en 2019), Église paroissiale saint Pierre (Chancé fusionnée en Piré-Chancé en 2019)

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Ille-et-Vilaine - Châteaugiron
  • Précisions commune fusionnée après inventaire Commune inventoriée sous le nom de Chancé
  • Parties constituantes non étudiées
    tableau d'autel, ciboire, statue, statue, statue, statue, banc, chemin de croix, statue, statue, harmonium, siège, autel, tabernacle, gradin d'autel, ex-voto, reliquaire, groupe sculpté, couronne de statue, armoire à bannières, statue, statue, statue, cloche, lunule, canon d'autel, calice, patène, boîte de calice, ciboire des malades, autel, tabernacle, gradin d'autel, retable, lambris de revêtement, entrait, pièce de charpente, clef de voûte, verrière, verrière, portail, relief, relief, autel, retable, tabernacle, gradin d'autel, bannière de procession, ostensoir, boîte d'ostensoir, pupitre d'autel, fonts baptismaux, tableau d'autel, lustre, chasublier, meuble de sacristie, croix, statue, statue, tableau commémoratif des morts, bénitier, lambris de hauteur, chaire à prêcher, verrière, verrière, confessionnal, lambris de revêtement, lambris de demi-revêtement

L ‘église de Chancé a été partiellement reconstruite en 1528 et la charpente est refaite. Une phrase est sculptée dans le bras sud du transept : En l´an mil cinc cens vint VIII le chanceau de Chancé fut construit. Au 17e siècle la sacristie est faite au nord et sur la porte intérieure est gravé : A Dieu seul, la louange, l´honneur et la gloire. Datant de la période romane, une cuve en granit se trouve dans le mur sud de la nef.

L´église de Chancé conserve un patrimoine mobilier intéressant, ancien et de bonne qualité.

Tout d´abord, la maîtresse-vitre se compose d´une partie, représentant la Trinité, datant du 16e siècle. C´est le seul vestige qui reste des anciens vitraux. D´après Guillotin de Corson, ce vitrail serait un don de Tristan de Langan, seigneur du Boisfévrier de Montbouan et de sa femme Jeanne de la Ferrière. En 1691 leur écusson figurait (de sable au léopard d´argent couronné, armé et lampassé de gueules) en haut des fermoirs. Nous possédons d´autres indications sur les verrières disparues comme : la verrière de la chapelle de la Vierge qui, en 1692, présentait un écusson en quatre quartiers : parti d´or à six fers à cheval d´azur, attestant le don de la famille de la Ferrière. L´ancien vitrail de la chapelle des fonts baptismaux était un don de la famille de la Voue.

Les retables latéraux sont du 17e siècle. Chacun d´eux se compose d´un tableau central de belle facture et peut être daté du 17e siècle. Le tabernacle du retable latéral nord est d´une très belle sculpture. Il est probable qu´il n´a pas été prévu pour ce retable : ses proportions, ses dimensions et la qualité de sculpture, par rapport au reste du retable, peuvent le laisser supposer.

Le retable du maître-autel est aussi d´une très belle qualité. Le tabernacle, daté de 1634, a été réalisé par Mathurin Allain et David. La sculpture des anges est typique de ces sculpteurs. En 1717, ce tabernacle est élargi pour s´intégrer dans le retable. Le prieur donateur est Jullien Mouezan. Le maître-autel en marbre est, quant à lui, daté du 19e siècle.

La statuaire est intéressante en cela qu´il y a des statues en terre cuite des 16e siècle et 17e siècle représentant saint Etienne, saint Denis et saint Georges ou saint Julien. De belle qualité, elles sont inscrites à l´inventaire supplémentaire des Monuments historiques.

Une curiosité compose le mobilier de l´église de Chancé. Les boiseries, avec des médaillons représentant Marie et Jésus, face à la chaire à prêcher, proviennent de l´ancienne église de Domagné, comme le tabernacle du retable sud. Les boiseries peuvent être datées de 1717-1722, date de l´ancienne sacristie de Domagné.

La chaire à prêcher est, elle aussi, de qualité. Une restauration un peu abusive en 1991 y a rajouté une peinture faux bois. Le décor de charpente a lui aussi été repeint en faux bois. Datant du 16e siècle, la base des ogives de la nef porte les représentations suivantes : évangélistes, coquille de saint Jacques, chouette de l´ancien testament, grimace de l´homme primitif, grappe de raisin de l´Eucharistie, portrait du prieur commanditaire. Guillotin de Corson précise qu´au 19e siècle le tirant du haut recevait un Christ en croix ; le Christ est actuellement au-dessus du maître-autel. Le tirant du bas, non sculpté au revers, témoigne de l´agrandissement de la nef qui a eu lieu en 1847.

En 1847 la nef est allongée et des travaux sont réalisés sur le porche principal. Le fronton de celui-ci disparaît en 1950. La tranche de travaux de 1847 a une conséquence sur le mobilier. C´est en effet à cette occasion que la chapelle des fonts baptismaux est modifiée. Le baldaquin des fonts est démonté et remonté sur le maître-autel de la chapelle Saint-Marc. Pour compléter le manque créé, des lambris de demi-revêtement sont montés à la place.

Lors de cette enquête, il n'a été ouvert aucun dossier sur les cloches et le décor sculpté porté par l´architecture. Par convention, on considère que l'église est orientée est-ouest ; les verrières sont numérotées impaires au nord, paires au sud, en commençant par l'est ; la verrière orientale (maîtresse-vitre) porte le numéro 0.

Bibliographie

  • Le patrimoine des communes d'Ille-et-Vilaine. Paris : Flohic Editions, 2000. (Le patrimoine des communes de France).

    Région Bretagne (Service de l'Inventaire du patrimoine culturel)
    p. 353
  • GUILLOTIN DE CORSON, Amédée. Pouillé historique de l'archevêché de Rennes. Rennes : Fougeray, Paris : René Haton.

    Région Bretagne (Service de l'Inventaire du patrimoine culturel)
    p.
  • POCQUET DU HAUT-JUSSÉ, Bertrand. Le mobilier religieux du XIXe siècle en Ille-et-Vilaine. Bannalec : imprimerie Régionale, 1985.

    Région Bretagne (Service de l'Inventaire du patrimoine culturel) : 35 G
    p.
  • TAPIÉ, Victor-Louis, LE FLEM Jean-Paul, PARDAILHÉ-GALABRUN Annik. Retables baroques de Bretagne et spiritualité du XVIIe siècle. Étude sémiographique et religieuse. Paris : P.U.F., 1972.

    Région Bretagne (Service de l'Inventaire du patrimoine culturel)
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  • BANÉAT, Paul. Le département d'Ille-et-Vilaine. Histoire, Archéologie, Monuments. Rennes : J. Larcher, 1927.

    Région Bretagne (Service de l'Inventaire du patrimoine culturel)
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  • HAMOURY, Maud. La statuaire en terre cuite en Ille-et-Vilaine aux XVIIe et XVIIIe siècles. Mém. maîtrise : Hist. Art : Rennes 2, Université de Haute-Bretagne : 1998.

    Région Bretagne (Service de l'Inventaire du patrimoine culturel)
    p.
  • Association historique du pays de Châteaugiron. Mémoires : Le patrimoine religieux. Juin 2000.

    p. 20

Périodiques

  • MALOUBIER, Paule. La décoration des églises d'Ille-et VIlaine. In Bulletin et Mémoires de la Société Archéologique d'Ille-et-Vilaine, 1944-1946.

    p. 43, 73, 75, 77-79

Annexes

  • Autres oeuvres conservées dans l´église
Date(s) d'enquête : 2004; Date(s) de rédaction : 2004
Édifice