Dossier de présentation du mobilier IM35015553 | Réalisé par
  • inventaire préliminaire, Nouvoitou
Le patrimoine mobilier de l'église Saint-Martin-de-Tours (Nouvoitou), Église paroissiale Saint-Martin-de-Tours, rue de Vern (Nouvoitou)

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Ille-et-Vilaine - Châteaugiron
  • Parties constituantes non étudiées
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L´église primitive de Nouvoitou, probablement romane, a entièrement disparu. Trois dalles funéraires, peut-être déposées dans cet édifice, sont parvenues jusqu´à nous. Les plus anciennes sont en granite ; l´une, dont la gravure représente une dame, porte la date 1314 ou 1320 ; l´autre, dont le bas-relief dessine un chevalier, lui est peut-être contemporaine. La troisième, en calcaire, nous transporte entre 1400 et 1420 si l´on en juge par la coiffure et par le costume de la dame surnommée la «baronne» et dont il reste à identifier les armoiries.

La reconstruction de la nef en 1436 constitue le point de départ d´une campagne de travaux et d´acquisitions, qui donne l´impression d´avoir été menée tranquillement, mais toujours avec le souci de la qualité et de la «mode» du moment. En témoigne d´abord un retable d´albâtre polychrome de provenance anglaise, acheté à la fin du 15e siècle ; orné de scènes de la vie de la Vierge, il était posé sur l´autel qui lui était consacré et qui a aujourd´hui disparu.

Une inscription gravée sur ardoise nous indique la date : 1486 ; c´est le nouveau choeur qui est alors bâti, sous le regard attentif des trésoriers de la fabrique. Dans le courant du siècle suivant, la charpente est refaite sur tout le vaisseau et comporte une poutre de gloire, conservée entière jusqu´en 1861 ; les statues latérales furent alors détruites. Le grand Christ en croix heureusement épargné est installé dans la nef depuis 1995.

En 1624, la fabrique fait appel à deux Rennais, l´architecte Pierre Noyal et le sculpteur Michel Le Jandre pour réaliser le maître-autel. Ils élaborent une structure en calcaire, mais, sans qu´on en connaisse la raison, leur projet n´est pas poursuivi et c´est dans le style des retables lavallois, très en vogue, que la paroisse investit à la fin du 17e siècle ; les statues latérales de saint Martin et saint Pierre - remarquables -, sont l´oeuvre d´un autre Rennais, Martin Morillon, en 1703. En 1738, la fabrique s´adresse à l´ébéniste rennais, Julien Gaillard, pour réaliser des stalles «comme celles de Toussaints de Rennes». Le 18e siècle s´achève par l´achat, de taille plus modeste mais d´une belle qualité, d´une croix-reliquaire en bois doré ornée d´une petite croix de cristal (1778).

L´ameublement général est ainsi fixé ; le 19e siècle n´y apportera que des transformations de détail. En 1821, on achète deux tableaux pour les autels de saint Roch et du Rosaire, dont une confrérie avait été fondée en 1693 ; les deux ensembles ont disparu. Puis la fabrique se procure deux confessionnaux, et en 1847, les fonts baptismaux ; le chemin de croix est béni en 1855 par Mgr Brossay Saint-Marc. En 1861, les stalles sont complétées, presqu´à l´identique, peut-être par le menuisier Melin ; la partie supérieure du retable du maître-autel subit quelques aménagements : la poutre de gloire menaçant ruine, on remplace les statues de saint Jean et de la Vierge, vermoulues, par celles de deux anges, en plâtre, posées à l´applomb des colonnes. Le verrier vitréen Chauvel dessine les silhouettes de Jean et de la Vierge dans la verrière du choeur, refaite en 1862, recréant ainsi un calvaire autour du Christ monumental. Les autres verrières de l´église sortent de l´atelier du Nantais Denis, en 1879.

A la suite de la consécration de la paroisse au Sacré Coeur en 1880 une statue est bénite en 1895 (disparue). Les dons des fidèles permettent l´achat d'une bannière de procession portant le Sacré Coeur et saint Louis de Gonzague, qui va rejoindre celle de saint Joseph et de l´ange gardien, achetée en 1842. La bannière commandée au brodeur Jouanno en 1720, ainsi que celle de 1810, encore mentionnées dans l´inventaire des biens de la paroisse de 1883, ont disparu.

L´autel de la Vierge, dans le collatéral, a été offert par une paroissienne, vers 1927 ; il est très curieusement réalisé dans le style néogothique et porte trois statues ; celle de gauche, ancienne et en terre cuite, figure une belle Education de la Vierge et évoque très fortement les ateliers de sculpteurs du Maine de la 1ère moitié du 17e siècle.

Lors de cette enquête, il n'a été ouvert aucun dossier sur les cloches. Par convention, on considère que l'église est orientée est-ouest ; les verrières sont numérotées impaires au nord, paires au sud, en commençant par l'est ; la verrière orientale (maîtresse-vitre) porte le numéro 0.

Bibliographie

  • Association historique du pays de Châteaugiron. Mémoires 3. Le patrimoine religieux. [s. l.], 2000.

    p. 54-56
  • COPY, Jean-Yves. Les tombeaux en Haute-Bretagne aux XIVe et XVe siècles. Th. 3e cycle : Hist. Art : Rennes 2, Université de Haute-Bretagne : 1981.

    Région Bretagne (Service de l'Inventaire du patrimoine culturel)
    t. 1, p. 64-65, 151 ; t. 2, p. 214-216, n° 117, 118
  • LEPAROUX, Sylvain, LELOUP, Daniel (dir.). Les stalles en Ille-et-Vilaine XIVe-XIXe siècles. Mém. maîtrise : Hist. Art : Rennes 2, Université de Haute-Bretagne : 1997.

    Région Bretagne (Service de l'Inventaire du patrimoine culturel)
    t. 2, p. 26, 105, fig
  • POCQUET DU HAUT-JUSSÉ, Bertrand. Le mobilier religieux du XIXe siècle en Ille-et-Vilaine. Bannalec : imprimerie Régionale, 1985.

    Région Bretagne (Service de l'Inventaire du patrimoine culturel) : 35 G
    p. 75, 294
  • TAPIÉ, Victor-Louis, LE FLEM Jean-Paul, PARDAILHÉ-GALABRUN Annik. Retables baroques de Bretagne et spiritualité du XVIIe siècle. Étude sémiographique et religieuse. Paris : P.U.F., 1972.

    Région Bretagne (Service de l'Inventaire du patrimoine culturel)
    p. 180

Périodiques

  • BLOT, Roger. L'église de Nouvoitou. Vie Diocésaine. RENNES, 2 octobre 1996, n° 17.

    Région Bretagne (Service de l'Inventaire du patrimoine culturel)
    p. 454-455

Annexes

  • Autres oeuvres conservées dans l´église
Date(s) d'enquête : 2004; Date(s) de rédaction : 2004
Édifice