Le choeur de l'ancienne église romane fut reconstruit en 1788. La mauvaise construction entraîne une nouvelle campagne en 1792. C´est à cette époque qu´une bonne partie de l´orfèvrerie et des vêtements liturgiques disparaît. Parmi les pièces d´orfèvrerie envoyées à Rennes pour être fondues on dénombre des calices, encensoirs, ciboires, croix en argent, une Vierge en argent, 3 cloches et 3 bannières.
En 1792, la municipalité se réjouit des travaux et du nouvel autel mais réclame l´ancien retable composé de deux colonnes avec entablement et le tableau qui garnissait le fond. Une seconde tranche de travaux est effectuée en 1891. L‘ancien mobilier, dont le retable de maître-autel, est en très mauvais état. Un procès-verbal de visite pastorale mentionne en 1774 un retable de maître-autel. Dans ce même procès-verbal, un autel du Rosaire est aussi mentionné. Le mobilier actuel, datant pour l'essentiel du 4e quart du 19e siècle, a remplacé tout le mobilier ancien. Bien que récent, il a tout de même subi des destructions ou des démontages comme la chaire à prêcher dont il ne reste que le pied et la cuve ou le maître-autel, détruit en 1960, dont il ne reste que l'autel.
Si l´ensemble du mobilier est d'une facture assez banale, il a tout de même été réalisé par des ateliers rennais : la statue de la Vierge à l´Enfant (1863) par le sculpteur rennais Paul Louis Savary ; l'autel nord par Jean Julien Hérault (né en 1814 et décédé en 1888 à Rennes) ; le retable latéral sud par Bellanger en 1871 et 1875. Les confessionnaux ainsi que les boiseries du choeur ont été dessinés par Arthur Regnault. C´est ce dernier qui a aussi conçu le programme iconographique des sculptures et en partie des vitraux.
Inscrit à l´Inventaire supplémentaire des Monuments historiques en 1980, les vitraux méritent l´attention. L´ensemble est homogène mais on peut compter trois ateliers différents, dont celui de Leconte et Colin de Rennes. Anciennement on pouvait voir dans un des vitraux de la nef les armes des Châteaugiron : d´or au chef d´azur. Quant aux vitraux conservés au presbytère, ils proviendraient de l´église. Datant de la période de construction de 1861, ils représentent la Résurrection et l´Adoration des Bergers.
Pour terminer, 5 cloches de la maison de Drouot de Douai ont été achetées en 1894.
Lors de cette enquête, il n'a été ouvert aucun dossier sur les cloches et le décor sculpté porté par l´architecture. Par convention, on considère que l'église est orientée est-ouest ; les verrières sont numérotées impaires au nord, paires au sud, en commençant par l'est ; la verrière orientale (maîtresse-vitre) porte le numéro 0, la verrière occidentale le numéro 00.
Chargée d'études d'Inventaire