Dossier de présentation du mobilier IM35017812 | Réalisé par ;
  • inventaire préliminaire, Melesse
Le patrimoine mobilier de l'église, Eglise Saint-Pierre, place de l'Eglise (Melesse)

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Ille-et-Vilaine - Saint-Aubin-d'Aubigné
  • Parties constituantes non étudiées
    croix-reliquaire, statue, bannière de procession, bannière de procession, reliquaire, reliquaire, socle, statue, orgue, clochette, ciboire, chape, surplis, surplis, calice, calice, ciboire des malades, patène, clôture d'autel, clôture d'autel, confessionnal, bannière de procession, statue, fontaine de sacristie, calice, patène, encensoir, ostensoir, ciboire, burettes, bassin à burettes, clochette, chasuble, bourse de corporal, étole, voile de calice, statue, chasuble, étole, chasuble, étole, manipule, voile de calice, chasuble, étole, chasuble, étole, voile de calice, tour d'autel, fauteuil de célébrant, tabouret d'église, harmonium, chape, antependium, verrière, chasuble, bourse de corporal, étole, canon d'autel, étole, étole, étagère, chasublier, armoire de sacristie, chapier, bureau, chapier, armoire de sacristie, confessionnal, revêtement de sol, statue, statue, confessionnal, bénitier d'applique, clôture des fonts baptismaux, fonts baptismaux, plaque commémorative, chape, bénitier, statue, statue, statue, chasublier, banc de fidèles, croix, croix de consécration, portail

L´ancienne église de Melesse, aujourd´hui disparue, fut construite aux 15e et 16e siècles ; elle comportait une nef à chevet droit et 3 chapelles irrégulières auxquelles vint s´adjoindre, en 1764, une tour octogonale. « La porte occidentale est un assez joli spécimen d´architecture ogivale fleurie ». Le seigneur de Launay-du-Han (en Montreuil-le-Gast) y possèdait ses armoiries dans la maîtresse-vitre, ainsi qu´un banc et un enfeu dans le choeur ; d´autres grandes familles de la paroisse avaient aussi des bancs et des enfeus. En 1619, fut érigée la confrérie du Rosaire, et en 1776 celle du Scapulaire. Cette rapide description, faite à partir des écrits de l´abbé Guillotin de Corson de 1884., laisse supposer un certain niveau de qualité dans l´aménagement de l´église, une idée qui est confortée par les éléments du mobilier qui sont parvenus jusqu´à nous.

Sur un grand bénitier en granite portant la date de 1527 et signé : Tessier, deux lions portent un écusson dont les armoiries sont aujourd´hui effacées. Une armoire à bannières, datée de 1582, est offerte par un marchand - si l´on en juge la marque gravée sur le fronton - dont les initiales F A P n´ont pas été déchiffrées. Le porche sud, lui aussi du 16e siècle, a été transporté et remonté au nord-ouest du bourg, près de la maison de retraite. Il sert d´entrée à la chapelle. Sept poteaux de bois reposent sur une base de maçonnerie et soutiennent les sablières sur lesquelles repose la charpente du clocheton qui coiffe l´ensemble. Tout un petit peuple d´anges, de sirènes habite les aisseliers, tandis que des animaux fabuleux et des visages grimaçants ornent les sablières moulurées.

Du 17e siècle, on a conservé un second bénitier sans décor et une statue de saint Michel, de bonne facture artisanale. Parmi les autres statues qui ornaient l´église - saint Pierre, saint Paul, saint Roch, Sainte Marguerite, saint Fiacre, saint Mathurin -, une seconde a survécu, celle de saint Joseph, du 18e siècle cette fois. Oeuvre de très belle qualité, elle a fait l´objet d´une restauration assez sévère entraînant un décapage intégral, et a été déposée dans l´église par l´association de protection qui s´en occupe. L´ancien maître-autel a lui aussi été restauré ; c´est un meuble élégant dont le décor de rinceaux, en bas relief et doré, couvre avec légèreté presque toutes les surfaces verticales ; il a malheureusement perdu les statuettes qui ornaient les niches encadrant l´exposition.

Les trois premiers quarts du 19e siècle ne se signalent guère dans l´ameublement de l´église. En 1820, les habitants de Melesse célébrent la naissance du duc de Bordeaux, héritier du futur roi Charles X, en offrant une cloche sortie de la fonderie rennaise des frères Etienne et Philippe Le Courant, connus depuis 1775, et dont la production se retrouve dans tout le département. Elle est ornée des portraits en médaillons de la famille royale. La même année, la paroisse reçoit des reliques de saint Germain d'Auxerre et de saint Honorat d'Arles pour lesquelles elle fait construire deux reliquaires en bois. Pendant la première moitié du siècle, la fabrique se procure des armoires de sacristie et deux confessionnaux, ainsi qu´un orgue, en 1860, construit par le facteur nantais Lelogeais.

La population de Melesse s´étant accrue, il faut songer à bâtir une nouvelle église. Le projet est confié à l´architecte rennais Henri Mellet qui va faire appel à des artistes de talent.

En 1889, c´est lui qui dessine l´ensemble des trois autels réalisés par le marbrier rennais A. Clément ; au maître-autel, notamment, la blancheur du marbre met bien en valeur la polychromie des mosaïques mises en oeuvre par le parisien Auguste Guilbert-Martin - auteur par ailleurs de mosaïques pour l´église de la Madeleine, pour le Sacré-Coeur et de travaux pour la manufacture de Sèvres. Parisien également verrier Edouard Didron qui pose un ensemble de 46 verrières, dont les personnages, dans le choeur, et les saynettes, dans la nef, sont inspirées essentiellement des grands saints de l´Eglise universelle et de miracles ou de scènes de la vie du Christ. Les Rennais, quant à eux, sont des artistes bien connus ; il s´agit de Paul-Louis Savary qui sculpte plus d´une vingtaine de chapiteaux dans le calcaire, empruntant ses thèmes à l´ancien et au nouveau testaments ainsi qu´à l´institution de l´Eucharistie. Son travail sera terminé en 1929 par Deschamps qui respecte le style néogothique de son prédécesseur dans cette série de 26 chapiteaux.

En 1890, le chemin de croix, lui aussi en calcaire, est l´oeuvre de Charles Goupil qui dispose les quatorze scènes comme une grande frise courant le long des murs de la nef, à la hauteur des chapiteaux des pilastres qui les séparent. Henri Mellet s´adresse à l´Atelier de menuiserie Rual pour fabriquer la chaire à prêcher et les stalles.

En 1896, les paroissiens offrent une bannière portant les images de l´Immaculée Conception et du Sacré Coeur. Les fonts baptismaux, en marbre noir, leur clôture et celle des chapelles et du choeur, en métal fondu et peint, sont également installés à cette période.

En 1923, enfin, Henri Mellet se tourne vers l´Atelier Odorico pour exécuter un tableau commémoratif des morts de la guerre entièrement en mosaïque à fond doré, mettant ainsi cette dernière oeuvre en harmonie avec le restant du décor de l´église.

Lors de cette enquête, il n'a été ouvert aucun dossier sur les cloches. Par convention, on considère que l'église est orientée est-ouest ; les verrières sont numérotées impaires au nord, paires au sud, en commençant par l'est ; la verrière orientale (maîtresse-vitre) porte le numéro 100, la verrière occidentale le numéro 00.

Bibliographie

  • BANÉAT, Paul. Le département d'Ille-et-Vilaine. Histoire, Archéologie, Monuments. Rennes : J. Larcher, 1927 ; reprint, Mayenne : Editions Régionales de l´Ouest, 1994.

    Région Bretagne (Service de l'Inventaire du patrimoine culturel)
    t. 2, p. 377-379
  • Rennes : Fougeray, Paris : René Haton, 1884.

    Région Bretagne (Service de l'Inventaire du patrimoine culturel)
    t. 5, p. 190-193
  • LEGRAND, chanoine, BRETECHE, Jean-François, LEBRETON, abbé, COCHERIL, Michel (dir.). Recensement des orgues de Bretagne. Châteaugiron : A.R.Co.D.A.M., [s.d.].

    Région Bretagne (Service de l'Inventaire du patrimoine culturel)
    p. 374-375, fig
  • MARTINOD, Jean. Répertoire des travaux des facteurs d'orgues du IXe siècle à nos jours. Paris : Editions Fishbacher, 1970.

    p. 206, n° 596
  • POCQUET DU HAUT-JUSSÉ, Bertrand. Le mobilier religieux du XIXe siècle en Ille-et-Vilaine. Bannalec : imprimerie Régionale, 1985.

    Région Bretagne (Service de l'Inventaire du patrimoine culturel) : 35 G
    p. 73, 137, 181, 191, 193, 194, 287, 357, 365, 382, 393, 394, fig
  • TAPIÉ, Victor-Louis, LE FLEM Jean-Paul, PARDAILHÉ-GALABRUN Annik. Retables baroques de Bretagne et spiritualité du XVIIe siècle. Étude sémiographique et religieuse. Paris : P.U.F., 1972.

    Région Bretagne (Service de l'Inventaire du patrimoine culturel)
    p. 191
  • Le patrimoine des communes d'Ille-et-Vilaine. Paris : Flohic Editions, 2000. (Le patrimoine des communes de France), t. 2.

    p. 1361, 1364

Documents figurés

  • 7. Mélesse (I. - et - V.). - Intérieur de l'église. Carte postale ancienne, Rennes : Sorel, J. édit., début 20e siècle. (coll. part.).

  • 7. Mélesse (I. - et - V.). - Intérieur de l'église. Carte postale ancienne, Rennes, début 20e siècle. (coll. part.).

Annexes

  • Annexe n°1
  • Annexe n°2
Date(s) d'enquête : 2005; Date(s) de rédaction : 2004
Édifice
Eglise Saint-Pierre, place de l'Eglise (Melesse)

Eglise Saint-Pierre, place de l'Eglise (Melesse)

Commune : Melesse
Adresse : place de l' Eglise