Lors de l'enquête sur le patrimoine mobilier de l'église de l'Assomption en juillet 2005, plusieurs travaux étaient en cours dans l´église de l´Assomption (bancs d´oeuvre démontés, tribune en cours de réalisation, choeur en état de semi-abandon). Néanmoins, il a été possible de constater que cette église possède un patrimoine intéressant qui recouvre différentes périodes et différents domaines.
Tout d'abord l'ensemble des retables latéraux du 19e siècle est homogène. Celui du bras sud du transept est orné d'un tableau représentant l'Education de la Vierge (classé M.H.) daté de 1825 et signé de C.de Montrocher de Rennes. Contrairement aux représentations les plus courantes de cette iconographie, la Vierge n'est pas une enfant mais une jeune adolescente. Le fichier Bourde signale ce tableau (05919) mais mentionne un autre auteur (LOGEROT, originaire de Lorraine), seule la date de 1824 correspond. Son nom est aussi associé à un autre tableau qui n´est pas dans l´église «le père Eternel passant à travers les nuages » d'après Michel-Ange.
Le retable du maître-autel du 17e siècle est d'une bonne qualité technique et artistique : deux panneaux sculptés représentent l'Annonciation et la Visitation faite à Marie. Le tabernacle est orné de statuettes encadrées par des colonnettes torsadées garnies de vigne.
Pour ce qui est des autres oeuvres intéressantes conservées dans l'église il y a les pierres tombales qui se situent à l'entrée de l'église. L'une est celle du seigneur de la Guichadière (avec ces 3 pales), l'autre est celle de Jean Collichet, sieur du Portal, une troisième est celle de Françoise Ruault, dame du Chesne Caudin (1650), une quatrième d'un avocat, la dernière est celle du seigneur de Beschard (1643 1663). Une dernière se trouve maintenant sur le trottoir devant l'église, celle de Marguerite Breillu de Hédé (1718).
L´église de Hédé possède peu de statues. La plupart des statues datent du début du 20e siècle mais une seule mérite l´attention : une en albâtre datant du 17e siècle. Cependant, bien que classée au titre des Monuments historiques elle est d´une grâce inachevée.
Les pièces d´orfèvrerie conservées sont essentiellement du 19e siècle (production parisienne et lyonnaise qui va du début du 19e siècle à la première moitié du 20e siècle) à l'exception d'une seule pièce datant de l´ancien régime : un ciboire avec les poinçons du maître orfèvre parisien Alexis Porcher (1734). Cette pièce mériterait une protection au titre des Monuments Historiques. D´après les arrêtés de protection au titre des M.H. il y a plusieurs objets en orfèvrerie conservés à Hédé, or lors de cette enquête le récolement s´est avéré difficile à faire : soit des oeuvres ont disparu, soit il ne nous a pas été possible de les voir soit elles ont, pour certaines, été déplacées dans d´autres églises de la commune de Hédé comme un ostensoir trouvé, et donc signalé, à Bazouges-sous-Hédé. D´autres objets, comme deux anges, signalés comme inscrits à l´inventaire supplémentaires des Monuments historiques, n´ont pas été vus lors de l´enquête peut-être en raison d´un problème de datation entre ce que nous avons constaté (limite 19e siècle 20e siècle) et ce qui est inscrit sur l´arrêté d´inscription (4 quart 18e siècle) .
L´orgue, de 1884, récemment installé dans la tribune à l´entrée ouest est dû à J.B. CLAUS de Rennes. Le buffet à trois tourelles est l'oeuvre du menuisier Emmanuel Aubert de Romillé. Il existait un autre orgue réalisé par Guillaume Le Myre en 1828 pour, aujourd´hui détruit (05531).
Pour terminer, dans la sacristie, il y a deux armoires du 19e siècle de dimensions impressionnantes, seule l´une d´entre elles est protégée au titre des M.H., et un tableau, copie d'une toile de Rubens réalisée par Simonet L.Armand. Il s´agit d´une commande de l'Etat faite en 1859 pour 1200 Francs et attribué à Hédé à cette même date.
Lors de cette enquête, il n'a été ouvert aucun dossier sur les cloches et le décor sculpté porté par l´architecture. Par convention, on considère que l'église est orientée est-ouest ; les verrières sont numérotées impaires au nord, paires au sud, en commençant par l'est ; la verrière orientale (maîtresse-vitre) porte le numéro 0, la verrière occidentale le numéro 00.
Chargée d'études d'Inventaire