L´église Saint-Pierre, Saint-Paul présente différentes périodes de construction qui courent du 14e siècle au 3e quart 19e siècle : encadrement de fenêtre avec le nom de P.ANDRE-15e siècle (nom de famille que l´on retrouve à Saint-Symphorien) ; portails ouest et sud-15e 16e siècles ; chapelle sud 17e siècle. Des traces d´une ancienne litre extérieure existent : deux blasons couronnés illisibles sur le mur sud du bras sud du transept et un autre, aussi peu lisible, sur le mur sud de la nef. Les remaniements de 1863, sous la direction de l´architecte Aristide Tourneux, ont apporté à l´église la construction de la chapelle des fonts devant l' ancienne porte sud du 14e siècle et une nouvelle sacristie au sud dont les meubles lui sont contemporains.
Le mobilier conservé dans l´église suit ces périodes : un bénitier et des anciens fonts baptismaux pour les 15e siècle et 16e siècle, des retables de la première moitié du 19e siècle reprenant des formes stylistiques du 18e siècle. L´intervention de l´architecte Tourneux, en 1863, est représentée par la maîtresse vitre, réalisée par l´atelier nantais Echappé, d´après un de ses dessins. Cette verrière « Donation des clés à saint Pierre », signée et datée de 1864, fait partie d´un programme iconographique complété par le maître-autel, le retable (réalisé par le menuisier Hérault) et les statues de saint Paul et de saint Pierre. Avant cette réalisation, de style néo-gothique, l´église de Québriac conservait un maître-autel daté de 1684, attribué à Mathurin Thé du Chatelier, sculpteur à Rennes. D´après le fichier Bourde de la Rogerie, ce sculpteur n´aurait travaillé que sur le tabernacle (7 pieds de large avec 2 ailes et 6 de haut pour la somme de 120 livres), dont il aurait réalisé le dessin. Le marché aurait été passé avec Julien Baletard ou Balitard. On sait que Thé du Chatelier a travaillé sur le parlement de Bretagne et l´église Saint-Aubin de Rennes. La baie du chevet pouvant être du 15e siècle, on n´ose imaginer l´ensemble que devait former le mobilier placé au chevet.
L´orfèvrerie conservée dans la sacristie date du 19e siècle. Elle provient des ateliers parisiens les plus prolifiques de ce siècle : Puche, Demarquet, Chevron et Famechon. L´atelier des frères Demarquet est bien représenté par un ciboire des malades, une coquille de baptême et un calice et sa patène.
Pour ce qui est de la statuaire, elle est en plâtre et date de la seconde moitié du 19e siècle pour la période la plus tardive. Enfin, le chemin de croix est d´une bonne facture.
Lors de cette enquête, il n'a été ouvert aucun dossier sur les cloches et le décor sculpté porté par l´architecture. Par convention, on considère que l'église est orientée est-ouest ; les verrières sont numérotées impaires au nord, paires au sud, en commençant par l'est ; la verrière orientale (maîtresse-vitre) porte le numéro 0, la verrière occidentale le numéro 00.
Chargée d'études d'Inventaire