Quatre oeuvres constituent le patrimoine le plus ancien de l´église de Dingé. Il s´agit d´abord d´une statue en pierre de saint Michel, de belle facture artisanale, qui a conservé quelques traces de polychromie. Elle peut avoir été réalisée au 13e siècle et mériterait une restauration et une mise en valeur. Du 16e siècle probablement nous est parvenue une mesure à grains, utilisée aujourd´hui comme bénitier, dans le bas de l´église. Un grand Christ en croix en bois pouvant remonter au 17e siècle, lui aussi de bonne facture artisanale, a été installé dans la croisée du transept. Enfin, une croix de procession de la limite des 18e et 19e siècles, en métal fondu, a subsisté après la réduction de ses fleurons pour en ôter toute trace de fleurs de lys.
L´ancienne église se composait d´une nef romane, augmentée au milieu du 16e siècle, d´un choeur à chevet droit et d´un collatéral sud qu´éclairaient deux fenêtres flamboyantes. En 1834, la fabrique commanda les deux confessionnaux actuellement dans le transept, et en 1838, celui du bas de l´église. Il a été fabriqué par l´atelier Melin, de Rennes, en remployant des panneaux de l´ancien baldaquin des fonts baptismaux. En 1858, la fabrique acquit la grande bannière de velours rouge, portant les figures de saint Symphorien et de l´Assomption et qui représenta la paroisse jusqu´en 1987.
Entre 1869 et 1873, cette église a été entièrement reconstruite par l´architecte Jacques Mellet. L´ensemble des treize verrières est aussitôt posé, par un verrier non identifié qui inscrit ses initiales A R sur la verrière orientale, consacrée aux Sacrés Coeurs de Jésus et Marie ainsi qu´à saint Joseph et saint Symphorien. Les verrières du transept présentent la Donation du Rosaire au nord, la Remise des clés à saint Pierre au sud ; les autres verrières sont décoratives. La même année, un sculpteur de Dol-de-Bretagne nommé Girard fournit une chaire à prêcher dont les panneaux sont tout empreints de naïveté. Ceux de la cuve ont été remontés pour former l´autel face aux fidèles, celui du dosseret est déposé dans la sacristie. En 1876, le menuisier rennais Eugène Bellanger fournit un maître-autel détruit peu de temps après. En 1880, le même menuisier est à l´origine des ensembles latéraux.
C´est en 1903 qu´est fabriqué, en pierre, un nouveau maître-autel, d´après les plans de l´architecte Mellet. Il est orné de deux anges qui sortent peut-être du même atelier que les statues de saint Symphorien et de l´Immaculée conception placées dans le choeur. Parmi les diverses statues de plâtre qui ornent l´église, on peut faire une place particulière à celle de sainte Elisabeth de Hongrie sur le retable sud, dont la présence est peu familière, et à celle de saint Maurice d'Agaune. Cette dernière provenait de l'ancienne chapelle Saint-Maurice de Bougettin et avait été transportée dans l'église paroissiale à la fin du 18e siècle. Celle que l´on voit dans le bas de l´église, en plâtre, l'a remplacée vers 1875.
Le chemin de croix acheté en 1878 a été remplacé par celui-ci vers 1930. Les tableaux commémoratifs portant le nom des morts des guerres ont été entourés comme lui de cadres en plâtre peints faux bois.
Lors de cette enquête, il n'a été ouvert aucun dossier sur les cloches et le décor sculpté porté par l´architecture. Par convention, on considère que l'église est orientée est-ouest ; les verrières sont numérotées impaires au nord, paires au sud, en commençant par l'est ; la verrière orientale porte le numéro 0.