L´abbaye Saint-Georges de Rennes possédait au début du 13e siècle une chapelle à Trimer, alors trève (succursale) de Tinténiac. Ce bâtiment a entièrement disparu et fut sans doute reconstruit une première fois au 16e siècle.
Peu d´éléments du mobilier de cette époque sont encore conservés : un lavabo en niche en grès, orné d´une tête d´homme, remonté dans la sacristie et deux statues en bois de facture artisanale ; elles sont toutes deux posées sur le retable sud : saint François d´Assise, tenant un crucifix en os (peut-être un remploi ?), et sainte Ediltrude dont la représentation n´est pas fréquente dans le diocèse, ni même en Bretagne ; un autre cas est connu à Tréflez, dans le Finistère ; elle était invoquée lors de maux de ventre.. ce qui explique la particularité de son iconographie. A la toute fin du siècle sont construits les beaux fonts baptismaux à double cuve de granite blond, qui portent l´inscription : IVLIEN IANDECE 1599 IAN ANDRE MA. Les deux noms qui encadrent la date peuvent être ceux de fabriciens.
Au 17e siècle, on construit, pour le maître-autel, un grand retable architecturé dans le style lavallois qui comporte un tableau central encadré de deux niches à statues, entourées de colonnes peintes en faux marbre. Deux statues d´évêque, de belle venue, occupent les niches ; l´une d´elles représente saint Amand, le patron de la paroisse avec saint Michel, dont la statue était posée au sommet du retable ; elle reprend un modèle du peintre Raphaël ; elle a été déplacée dans le bras nord du transept, dans les années 1960 . Elles sont toutes trois malheureusement décapées. La petite statue de saint Pierre, portant les attributs du pape, fut également sculptée au 17e siècle, mais par une main moins habile.
Une troisième phase d´ameublement eut lieu au milieu du 18e siècle, lorsque fut construite la chaire à prêcher - dont seule subsiste la cuve posée à même le sol, dans le transept - et le confessionnal sud. Les deux ensembles secondaires sont remontés en remployant des éléments plus anciens : l´amortissement nord, le cadre du tableau et le tabernacle sud datent du 17e siècle. L'ensemble du maître-autel est lui aussi repris, comme le montrent le décor du premier gradin d'autel et de la frise. Du début du 19e siècle date la statue en bois polychrome de la Vierge à l´Enfant, posée au sommet de ce retable. Une grande bannière paroissiale, du 2e quart du 19e siècle, portant les figures de saint Amand et de l´Immaculée conception, a malheureusement subi les outrages du temps et constitue le dernier témoin du mobilier de l´ancienne église.
En effet, en 1842, l´église est entièrement reconstruite. Tout le mobilier décrit plus haut y est installé, avec quelques aménagements. Les trois autels sont remplacés, ainsi que le tabernacle et la partie centrale de la frise de l´ensemble nord, les gradins et les bases de pilastres de l´ensemble sud. Une élégante clôture de choeur, qui n'a subi ni mutilation ni démontage, sépare les trois autels de la nef. La fabrique se procure deux rangées de stalles et le confessionnal nord et, en 1873, une statue de la Vierge à l´Enfant (sur le tabernacle nord) sculptée par le Rennais Charles Goupil. Les verrières sont l'oeuvre des verriers rennais Lecomte et Colin, en 1890 ; cinq ont été remplacées, probablement au cours des années 1960. Au cours des années 1970, enfin, le tabernacle et le tableau du Christ en croix du maître-autel ont été remplacés.
Lors de cette enquête, il n'a été ouvert aucun dossier sur les cloches et le décor sculpté porté par l´architecture. Par convention, on considère que l'église est orientée est-ouest ; les verrières sont numérotées impaires au nord, paires au sud, en commençant par l'est.
