L´église primitive qui s´élevait dans le ‘vieux bourg´ de Saint-Thual a complètement disparu, du fait du déplacement de la population. Ses ruines, encore visibles à la fin du 19e siècle ont été décrites par l´abbé Guillotin de Corson ; simple nef à chevet droit flanquée au sud d´une chapelle seigneuriale, elle avait conservé quelques éléments romans et des fenêtres de style ogival (chevet) et flamboyant (chapelle sud). Le bas de la nef et la partie occidentale dataient de la première moitié du 17e siècle.
Entre 1866 et 1874, l´architecte Edouard Brossay de Saint-Marc a construit une nouvelle église, dans un style néogothique dépouillé dana laquelle on n´a conservé que peu de témoins du mobilier ancien : une statue de saint Roch, de facture artisanale, du 16e siècle et deux confessionnaux du milieu du 18e siècle dont l´un a été repris au 19e. L´intérêt du mobilier réside essentiellement dans l´ensemble des trois autels-retables en calcaire dont la réalisation a été confiée à l´un des meilleurs sculpteurs régionaux, Jean-Marie Valentin. Le maître-autel (1876), caractéristique du style ecléctique que leur conférait leur auteur, se compose d´un autel à colonnettes et d´un retable massé sur lequel reposent deux statues d´évêques - probablement saint Tugdual et saint Méen -, agenouillés et tournés vers l´exposition. La sobriété des formes ne laisse que peu de place à l´ornementation concentrée sur la face du gradin et celle du retable envahies par des rinceaux et des branches de lierre en bas relief. Les autels secondaires sont construits en suivant la même priorité de la ligne sur le décor constitué de rinceaux de vigne. Ils portent également des statues dont plusieurs, également en calcaire, sortent de l´atelier de Valentin ; au nord, la statue centrale, saint Joseph et l´Enfant, au sud, les trois statues : sainte Philomène, la Vierge à l´Enfant et saint Antoine de Padoue, de facture classique, expriment leur sentiments avec beaucoup de force et de pudeur à la fois.
Lors de cette enquête, il n'a été ouvert aucun dossier sur les cloches et le décor sculpté porté par l´architecture. Par convention, on considère que l'église est orientée est-ouest ; les verrières sont numérotées impaires au nord, paires au sud, en commençant par l'est ; la verrière orientale (maîtresse-vitre) porte le numéro 0.