Un grand Christ en croix de bonne facture artisanale de la fin du 16e siècle rappelle l´époque lointaine où La Chapelle-aux-Filtzméens n´était encore qu´une trève de Meillac et allait bientôt devenir une paroisse. Cette décision fut prise en 1630 et donna le signal de la construction de l´église que nous connaissons. Peu de traces ont subsisté des aménagements et du mobilier qui durent se succéder dans l´édifice, si ce n´est un confessionnal portant la date de 1778.
L'ensemble du maître-autel a été construit en 1838 pour 1300 F. par le menuisier malouin Joseph Rochefort, d'après le modèle de l'architecte Jean-Gabriel Frangeul, dressé en 1836. C'est le même menuisier qui fournit la sculpture "tant en bois qu'en mastic-pierre", pour 528 F. Il se compose d´un autel galbé, d´un tabernacle à ailes et d´un retable architecturé à trois travées séparées par deux paires de colonnes corinthiennes cannelées et redentées. La travée centrale est occupée par un tableau sous un entablement à fronton triangulaire encadré d´une galerie à entrelacs. Le tableau est une copie partielle réalisée au 19e siècle : l'auteur a repris la figure du Christ d'un tableau du peintre français Carle Van Loo, détruit mais connu par une gravure et qui représente la Résurrection. Les travées latérales comportent chacune une niche à statue abritant une Vierge à l´Enfant et un saint Joseph d´une belle facture néoclassique. L'ensemble est peint en faux marbre, le décor est doré.
Les volutes et chutes de feuilles qui ornent les ailes du retable se retrouvent à petite échelle le long du dosseret de la chaire à prêcher ; par ailleurs, l´élégance apportée au culot et à l´amortissement (draperies portées par des crosses) ainsi qu´à la grosse frise qui souligne la cuve et l´escalier (rubans et feuilles) est à la hauteur de celle du retable (panoplies au-dessus des niches ). On peut donc voir la même main dans la réalisation de ces deux meubles du choeur.
Pendant cette première moitié du 19e siècle, la fabrique se procure également un second confessionnal et l´autel de la Vierge qui lui fait face dans le bras nord du transept. C´est un autel galbé en élévation, orné sur le devant du monogramme AM au centre de branches de lys. Le retable architecturé est formé de trois panneaux moulurés séparés par quatre pilastres ioniques, et d´un entablements portant des vases.
L'ensemble des verrières de l'église a été posé à la fin du 19e siècle. La tribune a très probablement été reconstruite vers 1902 lorsque le clocher a été remplacé par l'architecte Arthur Regnault. Au 20e siècle, peu d´apports significatifs si ce n´est l´autel de sainte Thérèse de l´Enfant-Jésus et les deux verrières offertes par la famille Larère ; elles éclairent le transept et sont l´oeuvre du peintre verrier rennais Emmanuel Rault vers 1920
Lors de cette enquête, il n'a été ouvert aucun dossier sur les cloches et le décor sculpté porté par l´architecture. Par convention, on considère que l'église est orientée est-ouest ; les verrières sont numérotées impaires au nord, paires au sud, en commençant par l'est.