• enquête thématique régionale, L'orfèvrerie religieuse de Haute Bretagne du Moyen-Age jusqu'au 19e siècle
Statue-reliquaire (statuette) : Vierge à l'Enfant
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Haute-Bretagne - Retiers
  • Commune Essé
  • Emplacement dans l'édifice sacristie
  • Dénominations
    statue-reliquaire
  • Titres
    • Vierge à l'Enfant

Légèrement hanchée et de trois-quart, la Vierge porte sur son bras gauche l'Enfant Jésus. Son bras droit tendu en avant et sa main entrouverte devaient tenir un chapelet : une confrérie du Rosaire ainsi qu´un tableau du XVIIIe siècle du même nom existent toujours d´ailleurs dans l´église. Elle n'est pas couronnée mais porte un voile, iconographie en rapport avec la relique contenue dans le socle de la statue : un fragment du voile de la Vierge. Une subtile déclinaison des aspects de surface entre le métal poli, presque étincelant du voile et du manteau de la Vierge, du revers des manches de la tunique, le ciselé au mat des vêtements et des chevelures et le rendu satiné des chairs que parcours un réseau de fines rayures à peine perceptibles à l'oeil nu, traduisent le métier d'un maître qui possède pleinement le savoir-faire de sa corporation.

Malgré cette exécution sans reproche, dont l'auteur, en l'absence de tout poinçon de maître reste anonyme, la statue d'Essé, présente par rapport aux oeuvres antérieures, une certaine absence d'expression qui se rapproche des représentations stéréotypées largement diffusées au XVIIIe et surtout au XIXe siècle. La statue-reliquaire d'Essé montre l'évolution amorcée au cours de la deuxième moitié du XVIIIe siècle vers une sorte de standardisation de la production. Somme toute ces Vierges à l'Enfant réalisées en matériau précieux, deviennent à l'échelle de la paroisse, l'équivalent des oeuvres populaires de grande diffusion, essentiellement réalisées en faïence.

La niche du socle abrite le véritable reliquaire qui consiste en un petit médaillon encadré de filigrane d´argent. L´inscription sur un morceau de parchemin « De Velo B.V.M. » indique explicitement qu´il s´agirait d´un fragment du voile de laVierge. Un document conservé dans le même socle confirme en effet que « l´authentique de la Relique venue de Rome est enfermée dans le pied d´estail. Laditte relique duement visée par M. de Girac, évêque de Rennes, en sa visite de 1785 a permis de l´exposer publiquement. Signé : J.J. Marchand, recteur d´Essé ». Ainsi s »explique l´historique de la commande de l´objet qui consacre de fait, comme souvent, une relique, rapportée de Rome par le recteur à la suite d´un pèlerinage.

Statue-reliquaire de Vierge à l'Enfant commandée en 1787, offerte par le recteur Jean-Joseph Marchand à la paroisse d'Essé. Elle contient un fragment du voile de la Vierge rapporté de Rome suite à un pélerinage en 1764.

  • Période(s)
    • Principale : 4e quart 18e siècle
  • Dates
    • 1787
  • Lieu d'exécution
    Édifice ou site : Bretagne, 35, Rennes

Socle en bois noirci, garni de plaques d'argent et porté par quatre pieds d'argent.

  • Catégories
    orfèvrerie
  • Matériaux
    • argent, repoussé, ciselé
  • Précision dimensions

    h = 47 ; l = 22 ; la = 20

  • Iconographies
    • Vierge à l'Enfant
  • Inscriptions & marques
    • poinçon de charge
    • poinçon de décharge
    • poinçon de communauté
    • inscription concernant le commanditaire
    • date
  • Précision inscriptions

    Poinçons (au revers de la statue, à mi hauteur et sur l'arrière de la base) : communauté de Rennes, 1786, singe et chiffre 86 ; charge de Rennes : 9 couronné ; décharge de Rennes : un pot à eau ; inscription au revers de la base : EX DONO JOANNIS JOSEPHI MARCHAND R (ECTO) RIS 1787.

  • Statut de la propriété
    propriété de la commune
  • Intérêt de l'œuvre
    À signaler
Date(s) d'enquête : 1980; Date(s) de rédaction : 1991