Les Archives des Monuments Historiques à Paris conservent les clichés de deux calices de grande qualité, tous deux du XVIe siècle, attribués aux Iffs et aujourd'hui disparus. Une description ancienne donnée par le chanoine Guillotin de Courson mentionne effectivement aux Iffs « un magnifique calice de la renaissance en argent doré, rehaussé d'émaux et portant sur le pied l'inscription calice pour les Iffs, le poinçon de Rennes, celui d'un orfèvre R B, et la date de 1557 ». Cette description, même succincte, qui note l´existence d' émaux présents sur un seul des deux calices, permet de trancher en faveur du calice à balustres dont le noeud apparaît effectivement orné de boutons émaillés. Il s'agirait dans ce cas d'une oeuvre attribuable à l'orfèvre rennais Robert Bourgonnière, qui participe avec Jacques Even et Jehan de Vaulx à la réalisation d'une pièce en or devant être offerte au roi Charles IX pour son entrée à Rennes en 1565. Même si cette oeuvre est aujourd'hui disparue, les notes anciennes prises sur l'objet ainsi que son image alimentent la réflexion sur l'originalité de la création des orfèvres rennais à la renaissance. Dans ce cas, comme dans celui des calices de Saint-Rémy-du-Plain et de Rimou, le choix d'un modèle à tige ornée de balustres semble propre aux ateliers rennais. Ce calice a été volé aux Iffs en 1948.