Dossier d’œuvre objet IM35021414 | Réalisé par
  • enquête thématique régionale, L'orfèvrerie religieuse de Haute Bretagne du Moyen-Age jusqu'au 19e siècle
Calice
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Haute-Bretagne
  • Commune Rennes
  • Adresse 10 cours des Alliés
  • Emplacement dans l'édifice musée de bretagne ; Rennes
  • Dénominations
    calice

Ce calice fut réalisé très peu de temps après la mort de Claude Roysard, qui décède en 1753. Il peut être éclairant de le comparer avec celui de Retiers, exécuté à la même date par Michel-Eloy Le Tailleur. La silhouette générale des deux pièces tout d´abord est radicalement différente. La tige en balustre étiré plus conforme au goût rocaille, employée par Le Tailleur pour le calice de Retiers, est ici remplacée par un vase étranglé dont le modèle est déjà vieux de plus de vingt ans. Le profil du pied, rebondi et nerveux sur le premier, est ici plus écrasé, et la bordure d´oves et d´entrelacs en forte saillie sur le pied du calice de Retiers, remplacée ici par une simple ligne de godrons sans grand relief. Le décor de cartouches rocaille, répertoire commun aux deux œuvres, en rapport avec le style de l´époque, ici quelque peu stéréotypé, juxtapose courbes et contre-courbes, et répète de façon presque gratuite le motif de la coquille stylisée. Du même coup, les plages laissées unies ont une découpe peu en rapport avec la forme générale de l´objet. Sur celui de Retiers, les sinuosités rocailles se déploient avec souplesse, et les coquilles en sont comme l´épanouissement naturel. La disparité entre les deux bagues de la tige et surtout la collerette godronnée plate du sommet sont également relativement archaïque. Même si l´exécution dans ses détails reste soignée, la comparaison met en évidence les différents degrés de réussite pour un même objet. Sur celui-ci, l´accumulation du décor, ne parvient pas complètement à pallier les faiblesse de la composition générale. Ces détails font toute la différence entre un orfèvre de premier plan et un maître dont la production présente d´indéniables maladresses.

Calice réalisé entre 1754 et 1756 par Gabrielle Bidard, veuve de l'orfèvre de Rennes Claude Roysard.

Pied à bordure concave ciselée de larges oves, décor rocaille sur le dessus. Fausse coupe ajourée.

  • Catégories
    orfèvrerie
  • Matériaux
    • argent, repoussé, ciselé, ciselé au mat
  • Précision dimensions

    h = 28 ; d = 15,5

  • Iconographies
    • vigne
    • blé
  • Précision représentations

    Sarments de vigne et épis de blé sur la fausse coupe.

  • Inscriptions & marques
    • poinçon de maître
    • poinçon de communauté
    • poinçon de charge
  • Précision inscriptions

    Poinçons (sous le pied) : initiales G et B séparées par une hermine, lettre V en pointe, une fleur de lys couronnée en chef, Gabrielle Bidard, veuve de Claude Roysard ; communauté d eRennes 1754-1756 : lettre G couronnée ; charge de Rennes 1750-1756 : un neuf dont le jambage est fleuronné, chargé d'une hermine au centre et surmonté d´une couronne ouverte.

  • Statut de la propriété
    propriété d'un établissement public
  • Intérêt de l'œuvre
    À signaler
Date(s) d'enquête : 2006; Date(s) de rédaction : 2006