Lors de l'enquête, l'église était fermée au public et une partie de son mobilier avait été déplacée dans le presbytère. Il est ainsi probable que certains objets n'aient pas été vus lors de l'enquête de terrain réalisée en décembre 2006.
Le mobilier de l'église a été créé suite à la construction de la nouvelle église en 1846. Il participe donc d'un même programme et bénificie ainsi d'une homogénité tant dans les retables latéraux, réalisés entre 1860 et 1870, que dans la statuaire, sobre et riche d'un point de vue iconographique (saint Louis, saint Sébastien, saint Joseph, saint Mathurin, sainte Madeleine, sainte Thérèse et la Vierge).
Oeuvres souvent démontées, tronquées ou déplacées, les stalles sont ici intéressantes parce que complètes, en bon état et à leur emplacement d'origine.
Le retable du maître-autel est une pièce de grande qualité : la finesse de la sculpture des anges, la richesse des décors rapportés, font de ce retable du 17e siècle la pièce majeure de l'église et une pièce incontournable du canton de Châteauneuf d'Ille-et-Vilaine.
Des objets de moindres dimensions sont aussi à mettre en valeur :
-Une croix reliquaire en ébène, aux décors rapportés en argent représentants des hermines et des fleurs de lys. D'une typologie rare en Ille-et-Vilaine, elle mérite une proposition à l'inscription à l'inventaire des Monuments historiques.
-Deux Christ en croix, l'un en ivoire, datant du 18e siècle, l'autre en os, datant plutôt du 17e siècle.
-Un vêtement lliturgique, peu vu lors des inventaires réalisés dans le département, a été répertorié à Miniac-Morvan : un camail, une petite cape se fermant avec boutons et à petite capuche, porté par les enfants de choeur.
Peu de pièces d'orfèvrerie ont été répertoriées à Miniac-Morvan mais elles sont représentatives des productions parisiennes du 19e siècle (Louis Loque et Thierry Marie).
Thérèse Fantou, née à Miniac-Morvan en 1747, guillotinée en 1796 avec les soeurs de la Charité d'Arras et proclamée bienheureuse en 1920, est représentée dans l'église sur un tableau, par une statue, identique à celle conservée dans l'église de Saint-Guinoux, et dans un vitrail de l'entrée de la nef.
Lors de l'enquête, il n' a pas été fait d'inventaire des cloches. Mais l'on sait que les anciennes cloches ont été conservées : une cloche de 1574 aux armes de Guy de Rieux, seigneurs de Châteauneuf, et de sa fille, Dame de Miniac, et une autre probablement de même époque.
Chargée d'études d'Inventaire