Photographe à l'Inventaire
- inventaire préliminaire, Saint-Erblon
Dossier non géolocalisé
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Aire d'étude et canton
Ille-et-Vilaine - Bruz
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Parties constituantes non étudiéesciboire, tableau d'autel, cadre, statue, culot, tableau commémoratif des morts, sonnette d'autel, horloge, tableau d'autel, cadre, chasuble, chasuble, étole, chasuble, étole, chape, chape, chape, voile huméral, pupitre d'autel, étole, autel, tabernacle, exposition, gradin d'autel, degré d'autel, ciborium, chaire à prêcher, autel, tabernacle, gradin d'autel, degré d'autel, statue, statue, culot, statue, culot, statue, culot, bannière de procession, statue, socle, statue, socle, autel, tabernacle, exposition, gradin d'autel, retable, ciborium, degré d'autel, peinture monumentale, chandelier d'église, chape, confessionnal, croix d'autel, chandelier d'autel, pupitre-thabor, navette à encens, encensoir, seau à eau bénite, croix, plateau de communion, ampoule à saint chrême, ampoule à huile des catéchumènes, reliquaire, chandelier funéraire, tabouret d'église, chasuble, bourse de corporal, étole, manipule, voile de calice, statue, croix-reliquaire, statue, socle, armoire à bannières, lustre d'église, harmonium, clochette, bannière de procession, croix de procession, croix de procession, garniture de dais de procession, conopée, chape, chasuble, étole, chasublier, armoire de sacristie, armoire, verrière, ostensoir, boîte d'ostensoir, tabouret, tableau d'autel, cadre, croix d'autel, chandelier d'église, tabouret de chantre, tabouret d'église, croix d'autel, poêle de chauffage, chape, clôture de choeur, ampoule à huile des malades, armoire, patène, chaise prie-Dieu, chasuble, bourse de corporal, étole, chasuble, étole, voile de calice, chasuble, chasuble, conopée, conopée, étole, étole, étole, étole, croix de procession, bannière de procession, tabouret, reliquaire, reliquaire, statue, cadre, cadre, chemin de croix, statue, culot, statue, statue, statue, cadre, autel, tabernacle, gradin d'autel, retable, degré d'autel, statue, ampoule à huile des malades, statue, socle, bannière de procession, reliquaire, confessionnal, confessionnal, bénitier, bénitier, bénitier, fonts baptismaux, armoire, statue, armoire à bannières, boîte de croix, statue, calice, patène, statue, crèche de Noël, estampe
La paroisse de Saint-Erblon, mise sous le patronage de l´abbé bénédictin saint Herbland (ici Hermeland), qui fonda un monastère près de Nantes, peut remonter à une haute époque ; elle n´est vraiment attestée qu´au début du 14e siècle ; l´ancienne église connue ne datait que du 17e siècle. Constituée d´une simple nef terminée par un chevet droit, elle comportait au nord une unique chapelle et au sud deux chapelles contiguës. Cette église a entièrement disparu et a été remplacée par l´actuelle, au terme de deux campagnes de travaux. La partie occidentale et la nef ont été reconstruites autour des années 1860, sur les plans de M. Brossay Saint-Marc. La partie orientale a été entièrement refaite par Arthur Regnault qui agrandit la nouvelle nef ; les derniers travaux se sont achevés en 1909.
Il n´est pas évident de faire coïncider les multiples références bibliographiques à du mobilier contenu dans l´ancienne église, avec le mobilier en place actuellement. Regnault s´est trouvé face à des oeuvres très nombreuses et hétérogènes qu´il a conservées au mieux, comme à son habitude.
Certaines ont entièrement disparu, telles celles que décrit Guillotin de Corson : 'dans la seconde chapelle du sud est un retable d´autel [..], avec les statues en pierre de saint Méen et de saint Fiacre, et un tableau peint sur bois figurant le Christ, saint Sébastien et un autre saint.' En 1927, Paul Banéat ajoute force détails à la description de la structure et du décor de ce petit autel du 17e siècle 'qui a été replacé dans la nouvelle église' et précise : 'On conservait sur l´autel un vieux panneau de bois peint [..] ; il figure le Christ en croix, Marie-Madeleine est à genoux à ses pieds ; à droite se tient saint Julien, premier évêque du Mans au IIIe siècle, et à gauche saint Sébastien percé de fléches.'
D´autres, également du 17e siècle, sont parvenues jusqu´à nous et se remarquent par leur qualité. Il s´agit d´abord d´un groupe de statues en terre cuite, représentant la Vierge à l´Enfant, sainte Marguerite d´Antioche, sainte Catherine d´Alexandrie (?) - qui ont été récemment restaurées - et saint Etienne, dont on peut rapprocher la statue de saint Erblon, cassée, mais dont le buste est conservé dans la sacristie ; on peut les attribuer à un artiste qui connaissait les oeuvres mancelles comme celles de Charles Hoyau ou Gervais Delabarre, et les rapprocher de celles du retable de Chancé réalisées vers 1640-1645.
Le beau tableau anonyme de l´autel secondaire le plus au sud - montrant l´Adoration des bergers - mériterait une restauration et une mise en valeur, de même que les deux grandes statues en bois de saint Erblon et saint Eutrope, actuellement dans le choeur, derrière le maître-autel.
Les deux autels-retables secondaires sont des ensembles composites, reconstitués au début du 20e siècle à partir de plusieurs autels-retables. A l´autel-retable nord, la partie supérieure du retable et le cadre du tableau sont du 17e siècle, les décors latéraux de l'autel, ceux des gradins et des soubassements des colonnes, ainsi que le tabernacle datent du 18e siècle ; l'autel est moderne. A l´autel-retable du sud, il en va de même : l´autel moderne porte des décors du 17e siècle, tandis que les gradins, les bases des colonnes et la frise datent du 18e siècle ; le gradin supérieur provient du même ensemble que les bases des colonnes ; le gradin inférieur provient du même ensemble que la frise de l'entablement dont la largeur n'est pas adaptée à l'écartement des colonnes.
Le 18e siècle est par ailleurs représenté par le tableau de l´autel-retable sud, illustrant, pour la seconde fois, l´Adoration des bergers. Il est signé, en 1736, par un peintre nommé Causiez. C´est peut-être le même peintre qui fit le portrait du Père Boursoul, mort en odeur de sainteté tandis qu´il prêchait en l´église de Toussaint de Rennes et dont le tableau est conservé au musée des Beaux-Arts de la même ville. A la même époque existait également, selon Tapié, un « maître-autel à baldaquin », qui a entièrement disparu, mis à part, peut-être, le tabernacle qui pourrait être celui remonté sur l´autel nord, si l´on en juge par son importance qui ne convient pas à un autel secondaire.
Pendant la 1ère moitié du 19e siècle, la fabrique se préoccupa de réameubler l´église. Elle se procura en 1806 une grande bannière de procession qui est probablemement celle portant d´un côté le Christ en croix et de l´autre saint Erblon. Un confessionnal fut fabriqué en 1822. La clôture du choeur est réalisée en 1830 d'après le modèle de celle de l'église Saint-Etienne de Rennes ; aujourd´hui déposée, elle encore visible sur une carte postale du début du 20e siècle. Les fonts baptismaux de marbre furent achetés en 1840.
Après avoir fait repeindre et redorer le maître-autel et son tabernacle en 1819 par M. Bouttier, il fut décidé de le remplacer, ce qui fut fait en 1841. C´est encore vers l'église Saint-Etienne de Rennes que se tournèrent les regards : le maître-autel de Saint-Erblon reprend dans les moindres détails le dessin de celui de créé en 1816 pour l´église rennaise ; le baldaquin qui l´abritait était constitué de quatre colonnes corinthiennes de marbre ou de bois - selon les auteurs -, qui supportaient un entablement semi-circulaire dont la frise, ornée de modillons et de rinceaux, soutenait quatre grandes volutes, reliées entre elles par une guirlande, et une gloire sous laquelle était posée un ange ; ce baldaquin a été détruit en 1908. Les grands anges adorateurs situés de part et d´autre du tabernacle sont contemporains de l´ensemble.
En 1850, c´est au peintre Léon Brune, connu pour d´autres toiles dans le diocèse, que la fabrique commande le tableau de l´autel-retable nord illustrant le Don des coeurs sacrés de la Vierge et l´Enfant à saint Erblon. Entre les deux autels secondaires sud, on peut remarquer, posée par terre, une statue en plâtre d´assez bonne qualité représentant saint François d´Assise ; elle est signée de 'Frédéric Deschamps, statuaire, Officier d´Académie', sculpteur originaire de Saint-Erblon, dont on peut voir quelques oeuvres sur la maison qu´il occupa, au chevet de l´église, et son tombeau pour lequel il dessina un monument en calcaire, encore en place dans le cimetière.
La carte postale du début du 20e siècle déjà mentionnée montre l´avant-dernier état des aménagements effectués par Arthur Regnault et qui touchent la disposition du choeur : les corbeilles des chapiteaux des colonnettes ne sont pas encore sculptées et le maître-autel est encore au niveau du sol ; par la suite, le périmètre du choeur est nettement figuré par une clôture de granite et calcaire qui détermine deux chaires à prêcher et délimite un espace surélevé sur lequel est posé le maître-autel adossé à une peinture murale, qui joue ici le rôle de retable.
Lors de cette enquête, il n'a été ouvert aucun dossier sur les cloches et le décor sculpté porté par l´architecture. Par convention, on considère que l'église est orientée est-ouest ; les verrières sont numérotées impaires au nord, paires au sud, en commençant par l'est.
- (c) Conseil général d'Ille-et-Vilaine
- (c) Inventaire général, ADAGP
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- (c) Région Bretagne
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- (c) Région Bretagne
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Bibliographie
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BANÉAT, Paul. Le département d'Ille-et-Vilaine. Histoire, Archéologie, Monuments. Rennes : J. Larcher, 1927.
t. 3, p. 374-375 -
GUILLOTIN DE CORSON, Amédée. Pouillé historique de l'archevêché de Rennes. Rennes : Fougeray, Paris : René Haton.
t. 6, p. 14-17 -
HAMOURY, Maud. La statuaire en terre cuite en Ille-et-Vilaine aux XVIIe et XVIIIe siècles. Mém. maîtrise : Hist. Art : Rennes 2, Université de Haute-Bretagne : 1998.
p. 92-98, fig -
POCQUET DU HAUT-JUSSÉ, Bertrand. Le mobilier religieux du XIXe siècle en Ille-et-Vilaine. Bannalec : imprimerie Régionale, 1985.
p. 313 -
TAPIÉ, Victor-Louis, LE FLEM Jean-Paul, PARDAILHÉ-GALABRUN Annik. Retables baroques de Bretagne et spiritualité du XVIIe siècle. Étude sémiographique et religieuse. Paris : P.U.F., 1972.
p. 189, 201 -
Le patrimoine des communes d'Ille-et-Vilaine. Paris : Flohic Editions, 2000. (Le patrimoine des communes de France).
p. 255
Documents figurés
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4873. St-Erblon (I. -et- V.). Intérieur de l'église. Carte postale, Rennes : E. Mary-Rousselière édit., [s.d.]. (A.D. Ille-et-Vilaine : 6 Fi 8).
Eglise paroissiale Saint-Hermeland, place de l'Eglise (Saint-Erblon)
Adresse : Place de l' Eglise
Photographe à l'Inventaire