L’état actuel du manoir de La Mancellière est bien éloigné se son organisation d’origine. Il ne subsiste qu’un partie de ce dernier dans l’aile est. L’aile sud est un ajout de la fin du XVIe siècle. Selon l’enquête du service de l’inventaire général du patrimoine culturel le premier manoir aurait été construit autour de 1500. Les fermes de la charpente semblent apparentées aux manoirs bretons à salle basse sous charpente de la première de la première moitié du XVe siècle. Les encadrements des ouvertures ont été profondément remaniés, un étage a été rajouté et des lucarnes-pignons à fronton triangulaire ont été percées. Le bâtiment est agrandit vers 1700 vers le nord-ouest mais cette partie est détruite en 1930.
- enquête thématique régionale, Les charpentes armoricaines en Ille-et-Vilaine
Dossier non géolocalisé
-
Aire d'étude et canton
Grand Ouest - Dol-de-Bretagne
-
Commune
Baguer-Pican
-
Lieu-dit
la Mancellière
-
Cadastre
1812
C3 302-305 297-298 308-310 ;
1982
C3 330-331 341
-
Dénominationscharpente
-
Période(s)
- Principale : 14e siècle, 15e siècle
Deux types de fermes armoricaines sont présentent dans le grenier de l’aile est séparée en deux par un mur de refend, l’une dans le grenier au-dessus de la pièce est à poinçon court et une autre plus décorée au-dessus de la pièce centrale à système de poinçon long.La ferme du grenier est comporte un poinçon court arrêté par un long faux-entrait allégé dans ses extrémités afin de recevoir les aisseliers assemblés sans entrevous. Ils sont maintenus au faux-entrait et à l’arbalétrier à l’aide de deux chevilles. Les jambes de force ont disparu ce qui rend les mortaises observables. On remarque que celles-ci sont bien plus basses sur l’arbalétrier que l’embrèvement ce qui signifie que les jambes de force possédaient un tenon uniquement dans leur partie basse, la plus large. Il n’est pas rare de constater l’absence de jambettes sur des fermes armoricaines lorsque le bois de celles-ci n’a pas survécu au temps. Toutefois dans le cas présent elles ont certainement été enlevées pour faciliter l’aménagement de l’étage. En effet, le plancher se sert de l’entrait comme solive. Les arbalétriers possèdent des trous d’échelons. Ils sont doublés sur leur chant externe par des pièces de bois supportant les pannes grâce à des échantignoles. Les contrefiches de faitage ne sont surement pas d’origine puisqu’elles sont moins épaisses que les mortaises du poinçon. Il est envisageable que cette ferme soit réalisée soit postérieure à la charpente de la pièce centrale. Cette dernière est pourvue d’au moins deux fermes à poinçons longs sans faux-entrait. Il s’agit certainement du couvrement d’une ancienne salle basse sous charpente. Le plancher est installé sous les entraits. Là aussi les jambes ont disparues. Les entraits ne comportent aucun décor et ne sont même pas équarris sur la face externe. Le fil du bois et les départs de branches laissent penser qu’ils sont obtenus à partir de bois de haies, il en va de même pour un des aisseliers. Cela n’empêche pas les poinçons d’être décorés : bagues renflées, section octogonales, bases sculptées. Les liens de faitages sont mortaisés au même niveau que les aisseliers. Les encoches sur les arbalétriers sont rendues désuètes puisqu’elles sont recouvertes par une pièce de bois recevant les pannes sur des échantignoles. Certaines encoches sont élargies car elles permettaient le chevauchement de deux pannes ventrières.
-
Catégoriescharpente
-
Matériaux
- chêne
-
État de conservation
- altération biologique de la matière
- changement de forme
- bonnes conditions de conservation
- bon état
-
Statut de la propriétépropriété privée
-
Intérêt de l'œuvreÀ signaler
- (c) Inventaire général, ADAGP
- (c) Inventaire général, ADAGP
- (c) Inventaire général, ADAGP
- (c) Inventaire général, ADAGP
Manoir, la Mancellière (Baguer-Pican)
Lieu-dit : la Mancellière