L’édifice religieux privé est de dimension très modeste, de fait une seule ferme est nécessaire pour soutenir les pannes. Il n’empêche que le travail réalisé par les charpentiers est richement soigné. L’entrait est de section quadrangulaire en ses extrémités, puis octogonale grâce à l’utilisation de chanfreins et d’arrêt de chanfreins. Il possède une légère embase sur laquelle s’insère le poinçon. Celui-ci est de taille équivalente à l’entrait ce qui est inhabituel dans les exemples armoricains. Il s’agit d’un poinçon long alliant section octogonale et carrée et présente dans sa partie basse une double bague renflée quadrangulaire. L’arc en plein-cintre est assuré par de petites jambes de forces et des aisseliers courbes sans faux-entraits. Il est intéressant de noter que les jambettes et les aisseliers s’ajustent à l’arbalétrier par tenons-mortaises sans que celui-ci ne soit embrevé. Les arbalétriers sont réalisés dans des bois courbes et de forte section. Ils présentent sur leur chant externe une encoche où s’insère une large panne. Leur chant interne est quant à lui chanfreiné. La ferme repose sur des sablières remarquablement décorées. L’entrait s’ajuste dans des échancrures sur la partie haute des sablières. Des vestiges de peinture pourpre et noire sont encore visibles tout comme sur les arbalétriers et sur l’entrait. Il est possible que l’aspect originel de cette charpente se rapproche de celui de la charpente de la chapelle Notre Dame de Locmaria-er-Hoët à Landévant dans le Morbihan rénovée par les services des Monuments historiques en 2009.