L’étude de la charpente de la chapelle du prieuré d’Allion s’effectue à partir d’une seule photographie ne montrant que partiellement une ferme. Néanmoins il est tout de même possible d’affirmer qu’il s’agit là d’un modèle armoricain. En effet l’arbalétrier prend départ loin de l’extrémité de l’entrait, dans le « vide ». La jambe de force et l’aisselier visible forme avec l’arbalétrier un quart de cercle presque parfait. Ces deux pièces de bois sont assemblées comme ordinairement par tenons-mortaises, les chevilles maintenant l’assemblage sont traversantes. Les exemples les plus fréquents montrent des chevilles coupées à plat des pièces. Les arbalétriers portent deux pannes ventrières, les encoches si elles sont présentes ne sont pas visibles. La présence d’un aisselier faisant office de faux-entrait révèle qu’il s’agisse d’une ferme de charpente à poinçon long. Des coyaux sont placé sur les chevrons ce qui explique la rupture de pente du toit. L’entrait simplement chanfreiné semble posé sur un support en pierre et non sur une sablière.