En 1864 et 1915, on signale pour sujet de cette verrière qui éclaire la chapelle du Sacré-Coeur, une Dormition de la Vierge surmontée, dans le réseau, d'une Assomption : vitrerie de 1570, restaurée semble-t-il en 1602, d'après des informations réunies par Ropartz. Une inscription précise qu'elle a été restaurée en 1970 par Jacques Bony. Actuellement, on y voit les fragments d'une Pentecôte et un donateur, qui proviennent de la verrière 13 ; on ne peut que déplorer l'écartèlement de ce qui fut certainement une magistrale composition où foisonnaient les verres gravés et, fait à souligner, un témoignage historique et sociologique rare puisque, selon l'inscription lue par Ropartz, cette verrière aurait été offerte en 1533 par Yvon Audren, seigneur de Malleville, en expiation du meurtre de son frère : ainsi s'expliquaient les derniers mots : "Dieu luy pardoint". À ces vestiges se mêlent des architectures renaissantes et des pièces d'inspiration maniéristes qui pourraient concorder avec la date de 1570 signalée plus haut ; enfin, au bas de la verrière, se lisent deux grands cartouches avec inscriptions, provenant d'une verrière de 1872 consacrée à la vie de saint Gaétan et qui ornait la chapelle de Malleville.
(D. Moirez-Dufief)
Photographe à l'Inventaire