À gauche de l’autel, la statue de Vierge à l’Enfant, sculptée dans le bois, peinte et dorée, rappelle, en moins solennel, celle de l’église toute proche de Saint-Abraham, qui, comme elle, tient tendrement le pied de l’Enfant. Elle se rapproche également d’une manière étonnante de celle de la chapelle Saint-Symphorien, également à Sérent.
Une observation attentive des trois statues contenues dans la chapelle - la Vierge à l'Enfant, sainte Anne et saint Adrien - suggère l’existence possible d’un même atelier. Une grande sérénité émane des visages, surtout ceux des deux femmes dont les traits - nez, bouche… - sont très proches. Le sculpteur porte une attention particulière aux conventions : sainte Anne, voilée, tient un livre ouvert ; Marie, couronnée, a les cheveux sur les épaules… Il s’attache aussi aux détails des costumes : couronne perlée de la Vierge ; articulations des coudes ou des genouillères de l’armure, bouclier en cartouche du saint guerrier… La fluidité des plis des vêtements est un autre trait commun de ces trois personnages, conçus au 16e siècle.
(M. -D. Menant)
Photographe à l'Inventaire