Marguerite d’Antioche fut une sainte très populaire au Moyen Âge ; elle vivait vers 280-300 et s’était convertie au christianisme. Sa vie figure dans la Légende dorée rédigée par le dominicain Jacques de Voragine à la fin du 13e siècle ; il y raconte la vie des saints, dans le but de montrer, à travers l’exemple qu’ils en donnent, le combat de Dieu contre le Mal. Ses descriptions, souvent reprises de thèmes anciens et orientaux, imprègnent largement l’iconographie de la peinture ou de la sculpture. Marguerite aurait été avalée vivante par un dragon, figurant les idoles et le mal qu’elle combattait. Grâce à la petite croix qu’elle portait, elle transperça les flancs du monstre et réussit à en sortir indemne. C’est à cette scène que nous assistons.
Cheveux ondulés, relevés sur les tempes en une sorte de cœur que l'on nommait "coiffure en raquettes", la sainte est vêtue selon la mode française des années 1570 : robe à encolure carrée, guimpe dont le léger plissé est maintenu par une petite fraise continue.
(M. -D. Menant)
Photographe à l'Inventaire