Peu de mobilier est parvenu de l’église construite aux 15e et 16e siècles. La Vierge à l’Enfant du 15e siècle, aujourd’hui installée sur le retable de l’autel secondaire nord, présente quelques défauts dans les proportions des personnages, surtout celles de l’Enfant ; malgré la rigidité des attitudes, elle est cependant intéressante par le rendu de la fluidité des vêtements ; les fonts baptismaux en granite mouluré, du 16e siècle, ont été installés dans le bras sud du transept. À une époque indéterminée, on a rapporté de la chapelle d’un manoir une statuette du Christ au tombeau, de très belle qualité, datant de la limite des 16e et 17e siècles, et dont on peut voir une copie dans le chœur, sous la maîtresse-vitre. La seconde Vierge à l’Enfant, contre le mur nord du chœur, d’une facture naïve, offre un bon témoignage de la représentation des costumes à plis multiples du début du 17e siècle.
Le maître-autel, les deux autels secondaires et leurs retables formaient sans aucun doute un ensemble cohérent ; construit en bois, au 17e siècle, leurs colonnes et pilastres étaient peints en faux marbre. Dans le chœur, seules les deux ailes du retable du maître-autel ont subsisté, de part et d’autre de la verrière, sans qu’on sache si la travée centrale était elle aussi en bois. Les deux ensembles secondaires se composaient d’un retable architecturé, dont l’allure générale était celle de celui du sud : la travée centrale était occupée par un tableau et était encadrée par deux ailes plates destinées à mettre en valeur des statues ; les motifs ornementaux - frises, cornes d'abondance et panneaux carrés à décor floral - fixés sur les vantaux du portail occidental pourraient provenir des retables démantelés. Les trois autels d’origine ainsi que les tableaux ont disparu.
Les stalles peuvent dater du 18e ou du 19e siècle.
Isidore de Madrid, patrons des laboureurs, fait partie des saints souvent invoqués dans les campagnes bretonnes ; représenté ici sous les traits d’un jeune paysan, il ne porte pas le costume habituel : sous la longue tunique, le bragou braz ou pantalon court bouffant était porté avec des guêtres de laine et des chaussures ou des sabots.
La maîtresse-vitre, constituée de dalles de verre coloré, date du début des années 1960 ; elle représente l’Agneau pascal rayonnant, entouré du Tétramorphe, c’est-à-dire la représentation des emblèmes des évangélistes : le lion de saint Marc, le bœuf de saint Luc, l’homme de saint Matthieu et l’aigle de saint Jean.
En 1963, lors du remontage de la façade sud de la nef, plusieurs vestiges provenant de divers lieux de la commune ont été rassemblés et le plus souvent intégrés dans le mur : un évier de granite ; un masque de pierre, qui ornait l’évacuation extérieure d’un évier ; le linteau de porte d’une maison de prêtre, reconnaissable à son calice ; un écusson portant la date 1697 et des armoiries non identifiées : de .. au griffon de .. ; un écusson muet ; une crossette provenant de l'ancien manoir de La Barre ; une pierre ornée d’un lion ; une pierre ornée d’un motif végétal ; une autre ornée d’un calice ; le linteau de porte de la maison du recteur Julien Do (1676-1687) qui porte l'inscription : D[ominus] IU[lien] DO / 1685 et s'orne d'un calice ; autre inscription : IEAN 1642 LEMEE ET UTEL SON FRERE 1644, 1607. A l’intérieur, on a remonté dans le mur nord du chœur la partie supérieure d’un lavabo d’église ; la pierre remployée sous l'autel face aux fidèles porte peut-être les armoiries de la famille de la Pommeraye : de sable à trois pommes de pin d'or ; sur celle remployée sous l'ambon, la date 1629 a été gravée en symétrique de chaque côté d'un écu portant des armoiries non identifiées.
(M. -D. Menant)
Prêtre