La bordure de feuillages estampés du pied, en large doucine est encore un souvenir des calices du XVIIe siècle alors que la forme de l´objet et le reste du décor, oves entrelacs et godrons tournants appartiennent pleinement au répertoire de la première moitié du XVIIIe siècle. Un certain schématisme dans le traitement de ce décor transforme presque la tige du calice en une alternance d´étranglements unis et de bagues ciselées. D´autre part, la fusion d´entrelacs, de godrons tournants et de rocailles visible sur le commet du vase n´est pas conforme aux modèles ornementaux en vigueur. Ce traitement quelque peu naïf et pour le moins très libre, n´empêche pas un certain souci de qualité. Une technique très particulière d´ombré, obtenue rapidement par l´emploi d´un poinçon perlé, permet ainsi d´accentuer le contour du dessin.. Dans l´état actuel des recherches il est difficile d´identifier le maître orfèvre rennais aux initiales I G. En tout cas, une attribution jusqu´alors avancée à Jean Baptiste Gérard est exclue, compte tenu des dates de réception et d´activité de cet orfèvre qui se situent toutes deux dans le dernier quart du XVIIe siècle.