Photographe à l'Inventaire
- enquête thématique régionale, L'orfèvrerie religieuse de Haute Bretagne du Moyen-Age jusqu'au 19e siècle
Dossier non géolocalisé
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Aire d'étude et canton
Haute-Bretagne - Grand-Champ
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Commune
Plescop
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Emplacement dans l'édifice
sacristie
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Dénominationsciboire
Bien qu´il s´agisse d´une oeuvre réalisée au tout début de la carrière de Michel-Eloi Le Tailleur, reçu maître en 1739, ce ciboire par l´équilibre de sa composition et la qualité de son décor témoigne déjà du talent de l´orfèvre rennais. La base du pied unie et l´abandon de la bordure de feuillages estampée, encore d´usage fréquent à l´époque, sont relativement nouveaux. Toutefois, la persistance d´un noeud piriforme à ressaut, alors que se répand la formule des noeuds en vase à profil concave, témoigne de la prégnance encore grande sur le jeune orfèvre des modèles antérieurs. L´emploi de frises godronnées identiques pour souligner les articulation de l´objet, entre la bordure et la cloche du pied, sur les bagues encadrant le noeud ainsi que sur le pourtour du couvercle, rythme la composition et l´unifie. La ciselure nerveuse de cartouches et de palmettes détachés sur un fond quadrillé, qui rehausse le sommet du pied et le couvercle, parfaitement régence et exempte de toute iconographie est très représentative des oeuvres de la première moitié du XVIIIe siècle. La hauteur relativement importante de ce ciboire et surtout, sa coupe fortement renflée, contribuent à en faire une pièce d´apparat. Le nom de Plescop, contraction de plebs épiscopus, en breton plouescop, signifiant paroisse de l´évêque, il faut rappeler que les évêques de Vannes y font leur villégiature depuis le Moyen-Age jusqu´au XVIIIe siècle. La reconstruction vers 1730 du manoir épiscopal de Kerango par l´évêque, Monseigneur Fagon qui y décède en 1742, est à mettre en rapport avec la qualité de cet objet qui sort de l´ordinaire et dans la commande duquel l´évêque s´est sans doute personnellement impliqué. Toutefois, la commande à un orfèvre de Rennes peut ici surprendre, alors que la paroisse est proche de Vannes, centre de production d´orfèvrerie important au 18e siècle.
Ciboire réalisé en 1742 par l'orfèvre rennais Michel-Eloy Le Tailleur.
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Période(s)
- Principale : 2e quart 18e siècle
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Dates
- 1742
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Lieu d'exécutionÉdifice ou site : Bretagne, 35, Rennes
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Auteur(s)
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Auteur :
Le Tailleur Michel-EloyorfèvreLe Tailleur Michel-EloyCliquez pour effectuer une recherche sur cette personne.
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Auteur :
Assemblages par vis, emboîtement et soudures.
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Catégoriesorfèvrerie
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Structures
- pied, circulaire
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Matériaux
- argent, repoussé, doré, ciselé
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Précision dimensions
h = 29 ; pds = 500. Pied : d = 16 ; coupe : d = 16.
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Iconographies
- ornementation, godron, lambrequin, feuille, motif rocaille, feuillage
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Inscriptions & marques
- poinçon de maître
- poinçon de communauté
- poinçon de charge
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Précision inscriptions
Poinçons (sous le pied) : initiales M et T, hermine au dessous, fleur de lys, deux grains de remède et couronne au dessus, maître Michel-Eloy Le Tailleur ; communauté de Rennes, 1742-1744 : lettre A couronnée, une hermine entre les jambes ; charge de Rennes : chiffre 9 fleuronné, une hermine dans l'oeil.
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État de conservation
- partie remplacée
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Précision état de conservation
Noix du couvercle restaurée en 2006 par l'atelier Evellin de Rennes.
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Statut de la propriétépropriété de la commune
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Intérêt de l'œuvreÀ signaler
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Protectionsclassé au titre objet, 1958/10/27
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Référence MH
Rare exemple de ciboire à panse renflée.
- (c) Inventaire général, ADAGP
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Prêtre