Ploërmel :
La commune (environ 10 000 habitants) est située au nord-est du Morbihan, proche de la légendaire forêt de Brocéliande. Son nom est composé du préfixe « Plou »-« Paroisse » du nom « Arzh »(« ours » en breton) et « maël » (« Fort » ou « Prince » en breton) qui a donné le prénom français « Armel » : la paroisse de St Armel. C’est, en tous cas, une ville importante du Duché de Bretagne où l’on parlait breton au Moyen-âge; puis, le gallo a repoussé la langue bretonne plus à l’ouest et continue à être utilisé dans la région. Témoin de l’importance historique de la ville, le monument rappelant le Combat des Trente qui eut lieu pendant la guerre de succession de Bretagne (1351) entre Ploërmel et Josselin, au cours duquel trente partisans de Jean de Montfort s’opposèrent à trente partisans de Charles de Blois. Une horloge astronomique, construite au XIXe siècle pour un usage pédagogique, comprenant un ensemble de 10 cadrans, a été classée monument historique et peut être vue à la Communauté desfrères de Ploërmel.
La Coiffe de campagne de Ploërmel :
Selon Michel Rocher, son territoire recouvre les communes suivantes: Ploërmel, Taupont, Loyat, Gourhel, Campénéac, Augan, Porcaro, Monterrein, Montertelot, sud de Guillac. Il précise par ailleurs, que « Henri-françois Buffet dans son livre "En Haute Bretagne costumes et traditions au XIXe" situe aussi la coiffe de la campagne de Ploërmel à Néant sur Yvel et Tréhorenteuc ». De son côté, René-Yves Creston classe les coiffes de cette région dans la grande famille des coiffes de Bretagne médiane qui part du Penthièvre au nord pour atteindre la Vilaine. Il s’agit pour lui du groupe des coiffes « gallèses » dont la mode s’étendait au début du XIXe siècle de la Manche à l’embouchure de la Loire. A cette coiffe, on attribue le sobriquet de « cul plat »« tchupiat » en gallo. La coiffe de campagne de Ploërmel est particulière, toujours fixée sur un bonnet souvent ouvragé, mais elle ne possède pas de fond. La complexité de sa pose est sans doute la raison de son abandon progressif par les femmes de la campagne qui lui ont préféré la coiffe d’artisane.