Le havre de Saint-Marc est cité avec le qualificatif de "grève" dans le Pilote côtier de Thomassin en 1875. Le havre de Saint-Marc est situé à l'extrémité est de la commune, entre la pointe du Portalasie et la pointe de Pen Osée (falaise du Romeur). Il représente avec Port Moguer le port le moins important ce cette côte du Goëlo. Une digue surélevée datant du 4e quart du 19e siècle, longue d'environ 42 mètres, fut édifiée entre le rocher isolé du Châtelet et la côte rocheuse, afin de protéger ce port des vents et de la houle d'ouest. Un chemin vicinal d'intérêt commun n° 56 desservait en 1882 le port pour le transport des amendements marins. Le port abritait une quinzaine de petits bateaux sabliers et de pêche à la fin du 19e siècle et seulement 5 canots, jaugeant ensemble 9 tonneaux et montés par 5 hommes en 1931.
Devant ce havre, on peut remarquer la roche appelée "Le Cheval", située dans le prolongement du Châtelet, les roches "La Luèze", Le "Passage", "La Tête à l'Homme", situées plus à l'est, la grève du Romeur et la falaise du Romeur. Entre Bec de Vir et Saint-Marc, la toponymie locale a retenu les noms suivants d'est en ouest, qui représentent des pointes de roches au niveau de côte des falaises : L'Ergan, Le Tabouret, La Chaise, Les Qu'nouilles, L'Ermot, Carreau et la grotte "La Houle à canon". Le havre de Saint-Marc n'est pas mentionné comme port dans le Pilote de Thomassin (1875).
Dans les années 1960, un projet de port en eau profonde fut examiné sur un fond de 10 mètres, avant la mise en chantier du port de Saint-Quay. L'ancienne plage de Saint-Marc était constituée de galets ; aujourd'hui elle s'est ensablée (érosion du "grou" de la falaise) et les galets sont partis, peut-être en raison du busage du ruisseau. On aurait trouvé des troncs d'arbre sous la plage de Saint-Marc, dont l'origine est jusqu'à aujourd'hui non élucidée. Cette plage est une bonne zone pour le goémon d'épave, recherché pour les jardins. Un banc naturel d'huîtres plates, devant le Palud, fut exploité en 1960 par des ostréiculteurs (Chamat) ; des dépôts d'huîtres témoignent encore aujourd'hui de cette activité ostréicole, reprise par de nouveaux exploitants. Le dernier pêcheur de Saint-Marc s'appelle René Cottin (bateau de pêche le "Saint Marc"). Une zone de mouillages pour une cinquantaine de bateaux de plaisance a été récemment réalisée à Saint-Marc.
Selon la tradition locale, un bateau vénitien aurait coulé à Saint-Marc au Moyen Age et serait à l'origine d'une contrebande active : "les brigands de Saint-Marc" qui trouvaient refuge dans le bois de Pommorio. On retrouve la trace de ces "naufrageurs" au "Tertre aux pendus" à Saint-Quay, où ils étaient exécutés. Cependant, il ne faudrait pas oublier la présence des douaniers, qui disposaient d'une guérite au-dessus de l'anse du Palus et entre Saint-Marc et Bec de Vir.