• inventaire topographique
  • inventaire topographique, Audierne
Les lavoirs et fontaines (Audierne)
Copyright
  • (c) Communauté de communes Cap Sizun - Pointe du Raz

Dossier non géolocalisé

  • Dénominations
    fontaine, lavoir, fontaine de dévotion
  • Aires d'études
    Cap Sizun
  • Adresse
    • Commune : Audierne
      Lieu-dit : Cadastre :

Le recensement réalisé sur la commune nouvelle d’Audierne en 2019 et 2020 a permis d’observer 34 fontaines et 51 lavoirs. D’autres ont été signalés mais n’ont pas pu être observés car détruits ou disparus sous la végétation. Plusieurs photographies contenues dans ce dossier ont été réalisées par les membres de la section patrimoine et généalogie de l’association Cap-Accueil lors d’un important recensement des lavoirs et fontaines du Cap-Sizun toujours en cours. Nombreux sont les édicules qui ont été localisés grâce à ce travail.

Quatre fontaines font l’objet d’un dossier individuel : les fontaines Saint-Raymond, Sainte-Brigitte, Sainte-Edwett et la fontaine de Leguerriou. Certains autres ouvrages sont traités comme partie constituante d’un écart étudié : Kerandraon, Cosquer Bian, Tromao.

LES FONTAINES

On distingue deux types de fontaines sur la commune : Les fontaines de dévotion et les fontaines de « village », ou fontaines « rustiques » destinées à l’approvisionnement en eau potable ou à l’alimentation des lavoirs.

Cinq fontaines de dévotion ont été repérées. Elles sont dédiées à saint Onneau (deux fois), sainte Brigitte, sainte Edwett (commune historique d’Esquibien) et à saint Raymond (commune historique d’Audierne).

Les fontaines Sainte-Brigitte, Sainte-Edwett et Saint-Raymond sont associées à un édifice religieux (église ou chapelle). La première se trouve à Landugentel et porte la date de 1654, la seconde, datée de 1723, est isolée au nord du village de Landrevet, non loin du calvaire alors que la troisième, déplacée de son emplacement d’origine et portant trois fois la date de 1704, se dresse dans la ville d’Audierne à proximité de l’église Saint-Raymond. Toutes trois sont des édicules en pierre de taille, à bassin rectangulaire et niche à saint ménagée dans le mur pignon (pierre saillante pour la fontaine Saint-Raymond). Les dimensions importantes ainsi que les décors soignés de la fontaine Sainte-Brigitte en font un édicule tout à fait unique sur la commune.

Le saint patron d’Esquibien est saint Onneau, c’est pourquoi son église paroissiale lui est dédiée, tout comme la fontaine située à proximité. Une seconde fontaine placée sous ce même vocable se trouve au Gannaeg, non loin des dunes du Trez Goarem, où aurait débarqué le saint. Une ancienne chapelle se trouvait à cet endroit mais n’existe plus depuis bien longtemps alors que le culte de la fontaine a perduré. On sait qu’elle a été reconstruite en 1648 et qu’elle a été le but de processions lors des nombreux pardons de Saint-Tugen en Primelin.

D’après les témoignages recueillis dans la commune, les dernières pierres de l’édicule ont été enlevées vers 1950 et se trouvent actuellement dans les murets des prairies avoisinantes. En 2019, seule la source a pu être observée sous un amas de ronces et de fougères.

Une autre fontaine, signalée et sélectionnée comme votive lors de l’enquête de 1978, est dite « de Leguerriou ». Elle ne semble pas être dédiée à un saint en particulier, mais arbore une niche au-dessus de son ouverture. Précisons que deux autres fontaines observées sur la commune nouvelle présentent cette niche sans pour autant être associée à un saint : Stang Lervily et Cosquer Bras. (La fontaine du Menez Bras présente également une niche mais l’édicule est très récent et la fontaine d’origine n’en possédait pas).

Les autres fontaines repérées n’ont aucune fonction religieuse. La plupart d’entre elles consistaient en de simples trous d'eau à peine maçonnés et recouverts d’une pierre plate.

La structure est alors assez simple : le bassin, ainsi que l’édicule qui l’abrite sont de plan rectangulaire, en pierre parfois taillée. Le toit est constitué d’une ou deux dalles de granite. Parfois incrustées dans un muret (Stang Lervily, Cosquer Bihan, Kerhuon (Esquibien), Kerbuzulic…), elles se trouvent généralement intégrées dans la pente du terrain (Troloan, Trevenouen, Tromao, Penfrat, Kerhuon (Audierne), etc...

Bien que certaines de ces fontaines se trouvent au cœur du village dont elles dépendent (Trevenouen, Troloan, Le reuniou…), on les trouve le plus souvent en périphérie plus ou moins proche. Certaines d’entre elles sont même assez éloignées, comme à Cosquer Bras (250 mètres du village), feunteun Noel (250 mètres du Peulven) ou la fontaine dite « du douré » ou « de lenn dour h'kezec » au Trez Goarem (400 mètres du village le plus proche).

Si peu de fontaines ont été observées dans la commune historique d’Audierne, le recensement a permis de localiser plusieurs pompes à eau, ou bornes fontaines, situées en ville ou aux villages de Kergadec et Kervreac’h.

LES LAVOIRS

L’étude du cadastre de 1837 ainsi que les témoignages recueillis à Esquibien mettent en évidence le nombre très important de lavoirs sur le territoire de la commune. Connaissant les mêmes problèmes de manque d’entretien que les fontaines et compte tenu du fait que certains ont été démontés, le recensement n’a permis de n’en trouver qu’une cinquantaine.

Les lavoirs repérés peuvent se regrouper en deux catégories : le petit lavoir privé appartenant à une famille (Kerlan, Penfrat, Le Créac’h…) parfois même aménagé dans la cour de la maison, en ville (Rue Guesno, Rue du 14 Juillet) et le grand lavoir commun à tout le village (Brignéoc’h, Cosquer Bras, Kerennec, Tromao, Kervreac’h, Kergadec…). Ils sont alimentés soit par un ruisseau soit par une fontaine intégrée généralement dans le muret qui entoure le bassin. Ces derniers sont dits « à source » ou « à fontaine » et jouissent d’une meilleure réputation que les lavoirs « de ruisseau », car l’eau y est plus claire et plus pure.

Notons à ce sujet que sur la commune historique d’Audierne a été repéré un ruisseau (le Stiri) qui alimente 7 lavoirs successifs.

La plupart des lavoirs de la commune nouvelle d’Audierne a été cimentée au milieu du 20e siècle dans une période allant, d’après les dates relevées, de 1930 à 1960 (lenn dour h'kezec en 1933, Trez Goarem ouest en 1947, Leguerriou en 1952, Parc Alec en 1952, lenn ar Carbone en 1957, etc…), mais d’autres, moins nombreux, ont conservé un appareillage en moellons de granite (Kerhuon (parc ar roz), Le Créac’h (lavoir privé), Penfrat, etc…).

Les lavoirs cimentés de la commune sont, dans la plupart des cas, en bon état. Quelques-uns, comme au Réuniou ou à Parc Alec, ont même leur fond carrelé et sont encore en fonction et entretenus.

Notons le cas particulier des lavoirs du village de Tromao : L’ancien lavoir en moellons a été remplacé en 1951 par un nouveau en ciment implanté à proximité. Les fondations de l’ancien lavoir ont été utilisées par les habitants du village pour construire un petit bâtiment en moellons avec cheminée en pignon qui a servi de buanderie pour chauffer l’eau de la lessiveuse. Ce type d’aménagement a également été repéré à deux autres reprises le long du Stiri mais il n’y a pas de bâtiment pour protéger la lessiveuse dans ces deux cas.

  • Période(s)
    • Principale : 17e siècle
    • Principale : 18e siècle
    • Principale : 19e siècle
    • Principale : 20e siècle
  • Typologies
    fontaine mur ; fontaine couverte
  • Toits
  • Murs
    • granulite
    • ciment
  • Décompte des œuvres
    • repérés 85
    • étudiés 4

Annexes

  • Enquêtes de 1977-1978, 1980-1984 (Commune historique d'Esquibien)
Date(s) d'enquête : 1983; Date(s) de rédaction : 1984, 2019