Parmi les 5 moulins repérés à Primelin en 2018, on compte deux moulins à eau et trois moulins à vent. Deux d’entre eux font l’objet d’un dossier individuel : les moulins de Kerforn et de Kerhas.
- inventaire topographique
- inventaire topographique, Primelin
- (c) Communauté de communes Cap Sizun - Pointe du Raz
Dossier non géolocalisé
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Dénominationsmoulin
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Aires d'étudesCap Sizun
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Adresse
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Commune : Primelin
Cadastre :
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Commune : Primelin
Des sept moulins à vent signalés sur le cadastre de 1837, seuls trois sont toujours visibles aujourd’hui : les moulins de Kerhas (date portée : 1828), Kerforn et Kerscoulet (date portée : 1820). Les moulins disparus, dont il ne reste que des photographies ou quelques pierres réemployées dans des fermes alentour, se trouvaient au nord-ouest de Kerodeven, au sud de Lezurec, aux abords de la chapelle Saint-Théodore et au sud de Kerouil.
Il ne reste plus grand-chose du moulin à vent de Kerscoulet. Celui-ci, déjà ruiné en 1971, est en train de disparaitre totalement sous la végétation.
Le moulin de Kerforn qui semblait à l’abandon en 1971 a été restauré et transformé en résidence.
Reste le moulin de Kerhas qui se trouve dans un remarquable état de conservation, aussi bien à l’extérieur qu’à l’intérieur.
Les deux moulins à eau ont conservé les bâtiments de la ferme dont ils dépendaient. L’un se trouve isolé au nord-ouest de Kerscoulet (date portée : 1828) et l’autre à Kerguerhen. De ce dernier, il reste quelques vestiges, notamment une partie de l’élévation nord qui montre une fenêtre et l’ancien canal d’accès de l’eau aujourd’hui rebouché.
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Période(s)
- Principale : 18e siècle
- Principale : 19e siècle
Mis à part le moulin à vent de Kerforn qui est dans le village, les moulins de la commune, présents ou disparus, sont tous isolés. Les moulins à eau se trouvaient à proximité du kouar coz (vieux ruisseau) qui sépare Primelin de Cléden-Cap-Sizun tandis que les moulins à vent occupaient une hauteur éloignée des habitations.
Les moulins à vent
Les moulins à vent de Primelin sont du type « moulin à tour en pierre » que l’on retrouve partout sur les zones littorales du Finistère. Ils ont un seul étage et sont plutôt bas. Le vent étant omniprésent, on n’a donc pas besoin de le chercher en hauteur. Le toit, posé sur le fût, est tournant (bois sur bois avec beaucoup de graisse de cochon). Une « queue » en chêne (lostenn) un peu courbée est aménagée de l’autre côté des ailes. Quelques personnes, un âne ou même encore un cabestan peuvent manœuvrer cette queue afin d’orienter les ailes face au vent. Pour aider, on pouvait observer autour des moulins des pierres plantées dans le sol permettant de prendre un bon appui.
Les ailes sont au nombre de quatre. Voici comment Christian Pelras les décrit en 1963 : « Les ailes avaient la forme d’échelles doubles sur lesquelles étaient tendues des voiles passant alternativement entre les « échelons ». On les déroulait de l’extrémité vers le centre, et pour ce faire, le meunier devait grimper sur les ailes comme un gabier dans sa masure. »
Sur les trois moulins à vent observés sur la commune, deux ont leur fut appareillé en pierres de tailles (les moulins de Kerhas et de Kerforn). Les autres, après observation de photographies d’archives, semblent être en moellons. Deux portes y sont aménagées en fonction des vents dominants: l’une au sud-ouest et l’autre au nord-ouest (approximativement). Lorsque le vent est à l’ouest, la porte de ce côté devient inaccessible à cause des ailes qui tournent presque jusqu’au sol. On utilise donc l’autre porte.
Une fenêtre est systématiquement ouverte à l’étage au sud pour plus de lumière. Cette fenêtre était aussi utilisée pour l’entretien des ailes du moulin. D’autres fenêtres, plus petites, sont également visibles à d’autres endroits du fût aussi bien au rez-de-chaussée qu’à l’étage, notamment un jour pour éclairer l’escalier.
En ce qui concerne les matériaux du toit, les bardeaux de châtaignier ont remplacé le chaume. L’utilisation d’ardoises est assez rare à cause des vibrations produites par le mécanisme en action. Pourtant, les deux toitures observées à Primelin sont en ardoises.
L’intérieur des deux moulins à vent de la commune qui n’ont pas subi d’important remaniement (Kerscoulet et Kerhas) est aménagé de la même manière : un escalier en pierre sous lequel est aménagée une niche pour poser la couche du meunier, une cheminée lui faisant face et de nombreuses petites niches murales. La fumée de la cheminée s’échappe par un petit trou rectangulaire aménagé dans la maçonnerie à mi-hauteur du fut.
Les moulins à eau
Les deux moulins à eau de Primelin fonctionnaient à l’aide d’une roue à aube horizontale (appelée roue à pirouette dans le Finistère) située en dessous de la meule. Ils étaient donc construits au-dessus d’une sorte de tunnel où l’eau, en dévalant plusieurs cascades successives, venait actionner la roue. Dans les deux cas, cette eau venait d’un bassin de rétention creusé à l’est du moulin.
Le même bief alimentait le bassin de chacun des deux moulins. Celui-ci débutait à l’est du « pont Cadiou » où une déviation a été créée sur le kouar coz. Il longeait ensuite le ruisseau en passant successivement par les bassins de Kerscoulet puis de Kerguerhen. Une fois passé ce dernier, l’eau était déviée vers le nord pour rejoindre le cours du ruisseau.
Comme les meuniers étaient aussi agriculteurs, les moulins à eau de Primelin (comme la plupart de ceux de des autres communes du territoire) se trouvent dans des petites fermes où ils occupent une place parmi les bâtiments agricoles. Toujours proches de l’habitation, on les trouve dans l’alignement du logis à Kerscoulet et accolé au nord de la maison à Kerguerhen.
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Typologiesmoulin tour en pierre ; moulin à pirouette
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Toitsardoise
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Murs
- granulite moellon
- granulite pierre de taille
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Décompte des œuvres
- repérés 3
- étudiés 2
- (c) Communauté de communes Cap Sizun - Pointe du Raz
- (c) Archives départementales du Finistère
- (c) Archives départementales du Finistère
- (c) Archives départementales du Finistère
- (c) Archives départementales du Finistère
- (c) Archives départementales du Finistère
- (c) Archives départementales du Finistère
- (c) Collection particulière
- (c) Collection particulière
- (c) Inventaire général, ADAGP
- (c) Inventaire général, ADAGP
- (c) Communauté de communes Cap Sizun - Pointe du Raz
- (c) Inventaire général, ADAGP
- (c) Communauté de communes Cap Sizun - Pointe du Raz
- (c) Inventaire général, ADAGP
- (c) Communauté de communes Cap Sizun - Pointe du Raz
- (c) Communauté de communes Cap Sizun - Pointe du Raz
- (c) Communauté de communes Cap Sizun - Pointe du Raz
Bibliographie
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PELRAS, Christian, Goulien, commune bretonne du Cap-Sizun, entre XIXe siècle et IIIe millénaire, Presses Universitaires de Rennes, Rennes, 2001.
p. 143 à 147
Documents figurés
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Cadastre de la commune de Primelin, 1837 : Tableau d'assemblage et feuilles. Série 3P230.
Chargée d'études à l'Inventaire
Chargée d'études à l'Inventaire