• inventaire topographique
  • inventaire topographique, Pont-Croix
Minoterie dite "minoterie Piriou", Keridreuff (Pont-Croix)
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Communauté de communes Cap Sizun - Pointe du Raz

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Cap Sizun - Pont-Croix
  • Hydrographies un affluent du Goyen
  • Commune Pont-Croix
  • Lieu-dit Moulin de Keridreuff
  • Cadastre 2019 AE 40
  • Dénominations
    moulin à blé, minoterie
  • Parties constituantes non étudiées
    logement, étable à chevaux, moulin à farine

Le cadastre de 1837 signale, à l’endroit de la minoterie, deux moulins à eau (à pirouette) dits « moulins de Keridreuff » toujours visibles aujourd’hui mais dans un état critique. Le moulin nord, avec sa porte en anse de panier et sa fenêtre à traverse horizontale, semble plus ancien que le moulin sud daté par inscription de 1759. Selon les enquêteurs de l’Inventaire Général, ce dernier fut transformé en logis et écurie lors de la construction d’un troisième moulin en 1847 à la place du bâtiment visible sur le cadastre ancien à l’est de la propriété.

Ce même cadastre indique que l’ensemble appartenait à Guillaume Piriou, également propriétaire du moulin à marée situé sur le pont de Keridreuff, celui de Poulguidou en Mahalon et de la quasi-totalité de l’étang du même nom. Ce dernier constituait alors une gigantesque réserve d’eau qui alimentait 10 moulins à eaux situés le long du ruisseau dit « Stang Bihan » sur les communes de Plouhinec et Mahalon.

Avec la volonté d’améliorer sa production, ce même Guillaume Piriou fit bâtir la minoterie en 1866. Il voulait utiliser ce nouveau système qu’étaient les cylindres de fonte pour remplacer les meules de ses moulins. Les conséquences sur les autres moulins du secteur furent importantes. Les meuniers du Stang Bihan et du reste du territoire étaient en effet largement surclassés par la force motrice et la capacité d’écrasement de la minoterie Piriou.

Aujourd’hui la minoterie ainsi que les moulins à eaux de Keridreuff sont en mauvais état car laissés à l’abandon trop longtemps. En 2020, de grands travaux de nettoyage à l’initiative des propriétaires sont en cours. Ainsi, le moulin nord et le bassin de rétention ont déjà été dégagés des broussailles et sont à nouveau visibles. Seul le logis daté 1885 est en bon état.

  • Période(s)
    • Principale : 3e quart 18e siècle
    • Principale : 19e siècle
    • Principale : 20e siècle
  • Dates
    • 1759, porte la date
    • 1847, daté par travaux historiques
    • 1866, daté par travaux historiques
    • 1885, daté par travaux historiques

Situés au nord-est du village de Keridreuff, tournant le dos au Goyen tout proche, les bâtiments qui constituent l’ancienne minoterie Piriou forment une cour presqu’entièrement close.

C’est au nord que se trouve la minoterie dont il ne reste que les murs. Le bâtiment de plan rectangulaire est doté de cinq niveaux : un rez-de-chaussée, trois étages et un comble à surcroit couvert à l’origine d'un toit à croupes en ardoises. Sa façade antérieure en moellons de granite enduits est rythmée par trois travées dont les baies présentent un arc en plein cintre. Le comble à surcroit est éclairé par deux fenêtres circulaires disposées en quinconce par rapport à l’étage inférieur.

Le côté est du bâtiment accueille une grande roue à aube métallique. Celle-ci est actionnée par un chemin d’eau surélevé également métallique qui repose sur plusieurs piliers en pierres dont un est aménagé en pigeonnier. L’eau, qui provenait directement de l’étang de Poulguidou en Mahalon, est stockée en amont de la roue dans un bassin de rétention.

Plusieurs bâtiments sont accolés à la minoterie : deux petites extensions aménagées contre le mur nord accueillaient les moteurs successifs et un grand bâtiment situé dans son prolongement ouest servait d’entrepôt et possède toujours son quai de chargement.

Les autres bâtiments de la cour sont en ruines. On peut tout de même observer la façade nord de l’un des deux moulins signalés sur le cadastre ancien et sa porte d’entrée sur le linteau de laquelle se lit la date de 1759.

Isolé au nord des bâtiments de la minoterie, près d’une ancienne crèche à animaux, se trouve le deuxième moulin signalé en 1837. Il est intégré dans une forte pente du terrain et on devine son élévation antérieure sud à moitié enterrée avec ses fenêtres moulurées et sa porte en anse de panier. A la fois moulin et logis, le bâtiment accueille sur son pignon est une cheminée à corbeaux encadrée par deux niches murales. (Notons la présence d’un graffiti représentant très certainement la pirouette du moulin dans l’encadrement intérieur d’une baie de la façade postérieure.)

Le logis des meuniers se trouve à l’entrée de la propriété, à l’ouest. Possédant une écurie fortement remaniée dans son alignement, il présente un appareillage en moellons de granite enduits, une façade antérieure sud avec élévation régulière à cinq travées et deux portes d’entrée. Ses combles sont éclairés par une série de trois lucarnes. Les effets décoratifs sont portés sur un bandeau médian en pierres de taille répété sous la corniche du toit moulurée et sur les ouvertures en arc surbaissé avec clé pendante et passante.

La façade postérieure présente également des ouvertures sur au moins deux travées, mais l’élévation est en partie cachée par une excroissance récente en ciment (tour d’escalier). Elle donne sur un petit jardin clos de hauts murs dans l’un desquels a été aménagé un pavillon de jardin comme il y en a de nombreux dans la ville de Pont-Croix.

  • Murs
    • granulite moellon enduit
  • Énergies
    • énergie hydraulique produite sur place
  • État de conservation
    vestiges, mauvais état
  • Statut de la propriété
    propriété privée

Bibliographie

  • Jean-Jacques Doaré, Plouhinec autrefois. Tranches de vie d'une commune du Finistère. Tome 1. Ed AS3P, 2012

    Collection particulière

Documents figurés

Annexes

  • Enquêtes de 1977-1978, 1980-1984
Date(s) d'enquête : 1983; Date(s) de rédaction : 1984, 2020
Articulation des dossiers