Situé aux portes de la pointe du Van, dans un environnement de landes balayées par les vents incessants, le petit village de Keriolet occupe le rebord d’un plateau dont la pente, au nord, descend brusquement vers la mer.
Les habitations sont desservies par un chemin principal étroit, parsemé de chasse-roues, traversant le village d’est en ouest. Un second chemin contourne le village par le nord où s’est développé un important réseau de murets de pierres sèches délimitant les parcelles tout en les protégeant partiellement des intempéries. Ici, la dimension imposante des pierres utilisées pour la confection de ces murets sort de l’ordinaire. Certaines d’entre elles sont de véritables mégalithes.
Mise à part la maison basse du sud, les habitations recensées dans le village sont toutes des fermes avec plus ou moins de dépendances agricoles. La plus ancienne d’entre elles (la ferme2) présente une façade antérieure non crépie, un comble à surcroit éclairé par deux jours, une crèche accolée et un puits en moellons. Les autres ont des maisons à étage avec façade antérieure crépie, puits et dépendances dans l’alignement ou isolées dans la cour. La plus importante se trouve à l’ouest du village (ferme1) et est composée d’un alignement logis-écurie à étage, de crèches à cochons en pierres de taille en retour de l’écurie et d’un ensemble grange-étable formant clôture à l’angle nord-ouest de la cour. Notons la présence de pierres saillantes sur le pignon est de son logis qui ont probablement déterminé la position de la ferme 2, bâtie à quelques centimètres seulement.
Le four à pain se trouve à l’écart des habitations, vers l’ouest. Il est d’un type peu rencontré dans le Cap-Sizun. Un dossier complet lui est consacré.
Chargée d'études à l'Inventaire