Dossier d’œuvre architecture IA00006188 | Réalisé par ;
  • inventaire topographique
  • inventaire topographique, Audierne
Manoir, Kerouarné (Esquibien fusionnée en Audierne en 2016)
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Cap Sizun - Pont-Croix
  • Commune Audierne
  • Lieu-dit Kerouarné
  • Cadastre 2022 YH 3
  • Précisions commune fusionnée après inventaire Commune inventoriée sous le nom de Esquibien
  • Dénominations
    manoir
  • Parties constituantes non étudiées
    enclos, puits, four à pain, fontaine, lavoir

La première mention du manoir de Kerouarné remonte à 1536 dans les actes de réformation de la noblesse bretonne, évêchés de Cornouaille, Léon et Trégor sous l’appellation Kerouarmenech. Il est également mentionné en 1540, 1674 et 1704.

Bien que fortement remanié au 19e siècle, le manoir date selon l’Inventaire Général du 16e siècle. De cette époque subsistent quelques éléments architecturaux comme les latrines et la porte en tiers point aménagée près d’un passe-plat dans un mur de refend du rez-de-chaussée qui séparait la salle de la cuisine.

Quant à la tour d’escalier postérieure, elle daterait, toujours selon l’Inventaire Général, du 17e siècle comme le cadran solaire (date portée 165 ? ).

Le plus ancien propriétaire identifié est un certain Laurent Blanchart, sieur de Kerouarné, qui vivait au manoir dans la première moitié du 17e siècle. (Notons que l’inscription « LE : Sr : K(er)OVARNE » est sculptée sur le clocher de la chapelle Sainte-Brigitte.)

Si le cadastre napoléonien signale bien les bâtiments en 1837, il n’est plus question d’un manoir ni sur les plans, ni dans les états de sections. A cette date l’ensemble appartient à Joseph Le Lay, notaire et le manoir et ses bâtiments annexes présentent une disposition très proche de celle qui existe aujourd’hui : un logis principal accolé à une écurie et une autre maison, une étable avec crèches à cochons en retour à l’ouest et un fournil isolé à l’est. Les évolutions principales concernant les bâtiments consistent en la création d’une grange qui forme aujourd’hui clôture à l’est de la cour principale et la disparition d’une dépendance accolée au nord du mur d’enceinte sud. On constate également que le bâtiment à l’est de l’alignement principal a été raccourci.

La présence du porche sud rappelle qu’à cette époque, un accès aujourd’hui disparu existait depuis le village de Troloan. La portion proche du manoir de cet ancien chemin est signalée sur le cadastre de 1837 sous l’appellation « l’avenue ». Notons également que si certaines sources signalent un moulin à vent sur une hauteur au sud du manoir, ce dernier n’apparait pas sur ce cadastre.

Le manoir de Kerouarné a ensuite été vendu en 1851 à Mme Le Normant de Kergré de Clohars-Carnoët puis en 1884 à la famille Fatou qui habitait au château de Suguensou en Esquibien.

En 1987-1989, une grande restauration a été effectuée et quelques anciens bâtiments agricoles ont été remaniés en habitations.

  • Période(s)
    • Principale : 16e siècle
    • Principale : 17e siècle
    • Principale : 19e siècle

Le manoir de Kerouarné est isolé au nord de la commune historique d’Esquibien, à une centaine de mètres au sud de la D43 qui marque la frontière avec Beuzec-Cap-Sizun. Il se dresse dans un environnement boisé dont le terrain, en légère pente, descend doucement vers le sud. Les bâtiments forment une cour fermée organisée autour d’un mur d’enceinte percé d’un portail en plein cintre au sud et d’un alignement principal au nord.

Le logis occupe le côté ouest de l’alignement principal. Il se développe sur trois niveaux d’habitation dont un niveau de combles éclairé par trois lucarnes passantes surmontées d’un épi de faitage en poterie. La façade antérieure est appareillée en moellons de granite à gauche de la porte (anciennes cuisine et écurie ?) et en pierres de taille à droite (ancienne salle du manoir ?). L’élévation est irrégulière. Devant cette façade se trouvent un puits en pierre couvert par un édicule au toit à deux pans et une niche à chien qui devait également servir de marchepied pour faciliter la monte des chevaux comme au manoir du Menez Bras situé sur la même commune.

En face de la porte d’entrée en anse de panier, dans le bâtiment, se trouve le départ d’un escalier en pierre qui occupe une tour postérieure hors d’œuvre. Cette dernière, qui permet d’accéder au premier étage, présente une fenêtre d’angle qui éclaire une chambre au-dessus de l’escalier et une seconde porte sur son côté nord donnant sur le palier intermédiaire.

La partie est de l’alignement principal est composé d’une dépendance remaniée en moellons de granite sur un seul niveau. Sans décors particuliers, on peut tout de même noter la présence d’une porte en anse de panier surmontée d’une lucarne en pierre de taille.

Les autres bâtiments qui composent l’ensemble sont en moellons de granite et occupent des places habituelles : soit isolés (fournil), soit formant clôture à l’est et à l’ouest de la cour (étable, crèche à cochon, grange).

  • Murs
    • granulite pierre de taille
    • granulite moellon
  • Toits
    ardoise
  • Étages
    1 étage carré
  • Couvertures
    • toit à longs pans
    • pignon découvert
    • noue
  • Escaliers
    • escalier hors-oeuvre : escalier tournant à retours sans jour
  • Typologies
    manoir à cour fermée, fenêtre sur l'angle, plan allongé, tour d'escalier postérieure
  • État de conservation
    remanié
  • Statut de la propriété
    propriété privée

Bibliographie

  • CONTAMINE, Claude, Le manoir de Kerouarné, in "Reuz en Esquibien n°4, magasine de l'association Culture et Patrimoine, juin 2011.

    Collection particulière

Documents figurés

Annexes

  • Enquêtes de 1977-1978, 1980-1984
Date(s) d'enquête : 1983; Date(s) de rédaction : 1984, 2023
Articulation des dossiers