• inventaire topographique
  • enquête thématique régionale, Inventaire des châteaux du 19e siècle en Bretagne
  • inventaire préliminaire, Communauté de communes d'Antrain
Château de Bonne-Fontaine (Antrain fusionnée en Val-Couesnon en 2019)
Œuvre étudiée

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Pays de Fougères - Antrain
  • Commune Val-Couesnon
  • Lieu-dit Antrain, Bonnefontaine
  • Cadastre 1969 B5 920
  • Précisions commune fusionnée après inventaire Commune inventoriée sous le nom de Antrain
  • Dénominations
    château
  • Parties constituantes non étudiées
    édifice agricole, parc, dépendance, orangerie, communs, logement, lavoir, jardin potager, portail, moulin

Au 11e siècle, Geoffroy Chaudeboeuf fait donation de la terre de Bonnefontaine à l'abbaye de Saint Florent de Saumur. Puis, au 13e siècle, Bonnefontaine entre dans la famille de Saint-Brice pendant trois générations. Jeanne de Saint-Brice, unique héritière de Bonnefontaine épouse en 1370 Guillaume de Porcon, fils d'Olivier de Porcon, compagnon de Bertrand du Guesclin. En 1488, Arthur de Porcon est Chambellan de la duchesse Anne de Bretagne et capitaine de Fougères. C’est à cette famille, propriétaire de la seigneurie de Bonnefontaine pendant deux siècles, que l’on doit la construction du château. En 1533, Françoise de Porcon épouse Pierre Giffard de La Marzelière. Pierre de La Marzelière, gentilhomme de la cour de François Ier, obtient du roi Henri II, le 5 juillet 1547, l'autorisation de transformer Bonnefontaine en place forte. C'est lui qui fera construire la partie sud du château, notamment la grosse tour à mâchicoulis. En 1604 la fille de François de La Marzelière hérite de Bonnefontaine, elle épouse en 1631 Malo de Coëtquen. A cette époque, les Coëtquen sont également seigneurs de Combourg et gouverneurs de Saint-Malo. En 1754 Bonnefontaine est vendu par Louise-Maclovie de Coëtquen, épouse d'Emmanuel de Durfort, duc de Duras. Bonnefontaine est acheté par Jean de La Motte, seigneur de Lesnage. La terre est vendue comme bien national en l'an VII.

Bonnefontaine connait plusieurs propriétaires jusqu’en 1806, date à laquelle Guy Aubert de Trégomain, député d'Ille-et-Vilaine, s'en porte acquéreur. Bonnefontaine est à nouveau vendu en 1858 à François de Guitton, époux de Françoise Hay des Nétumières. Le couple entreprend d'importants travaux qui donneront au château et au parc leur aspect actuel. Le château est alors restauré et transformé en 1860 pour les Guitton par l’architecte de la ville de Rennes Jean-Baptiste Martenot : reconstruction de l'aile nord avec ajout d'un corps de logis parallèle au nord-ouest et d'une grosse tour circulaire à l'est, aménagements intérieurs : reprise des décors sur les deux niveaux avec remploi de boiseries du 18e siècle. La création d'un parc paysager dans les années 1870 entraîne la disparition des anciennes dépendances. Ce parc est réalisé par les paysagistes Denis Bülher et Edouard André à qui l’on doit, pour le premier, le jardin du Thabor à Rennes et, pour le second, le parc Monceau de Paris ou Hyde Park à Londres. Le château est passé par succession dans la famille de Rohan-Chabot. Il appartient, en 1966, à M. le comte de Rohan-Chabot.

Le château est construit en granite ; les toitures (longs pans, en poivrière) sont couvertes d’ardoise.

Il possède un plan régulier et s’élève sur trois niveaux : rez-de-chaussée, premier étage et combles.

Au 19e siècle, il a subi une restauration dans le gout médiéval de l’époque et a été dédié à l'Archange saint Michel. C’est la raison pour laquelle une statue de saint Michel en granite couronne la tour nord. Elle date de 1880 et est attribuée à L. Gaumerais.

La tour sud, construite au milieu du 16e siècle, présente un caractère défensif : chemin de ronde à mâchicoulis et canonnières.

Une autre tour, polygonale, se trouve au centre de la façade. Elle date de la Renaissance, de même que les trois lucarnes du corps de logis sud. Les pilastres de la lucarne centrale portent les initiales F et P de Françoise de Porcon et Pierre de La Marzelière. Le fronton de la lucarne de droite porte quant à lui le collier de l'Ordre de Saint Michel (donné par le roi Henri II) entourant des armoiries qui ont été martelées pendant la Révolution française.

Le parc paysager de Bonnefontaine, dit à l’anglaise, est représentatif du goût romantique. Il est composé de vastes espaces naturels percés de larges perspectives encadrées de plantations ou de bosquets en plans successifs.

Des essences nombreuses plantées lors de la création du parc sont toujours présentes, telles que les séquoias gigantea, taxodium (cyprès chauve), taxus cinencis (if de Chine), magnolias, cèdres, palmiers, hêtres pourpre...

Sabrina Dalibard, 2011

  • Murs
    • granite pierre de taille
  • Toits
    ardoise
  • Étages
    1 étage carré
  • Élévations extérieures
    élévation ordonnancée
  • Couvertures
    • toit à longs pans
    • toit conique
    • pignon découvert
  • Escaliers
    • escalier demi-hors-oeuvre : escalier en vis sans jour
  • État de conservation
    restauré
  • Techniques
    • sculpture
  • Représentations
    • saint Michel
  • Précision représentations

    Saint Michel terrassant le dragon.

  • Statut de la propriété
    propriété d'une personne privée
  • Intérêt de l'œuvre
    à signaler
  • Protections
    inscrit MH, 1943/09/16
  • Précisions sur la protection

    Façades et toitures ; puits ancien situé en avant de la façade principale : inscription par arrêté du 16 septembre 1943.

  • Référence MH

Documents d'archives

  • A.D. 35, série 8 Fi : Collection Lecouturier, 8 Fi.

Bibliographie

  • Le patrimoine des communes d'Ille-et-Vilaine. Paris : Flohic Editions, 2000. (Collection Le Patrimoine des communes de France).

    p. 42-43
  • ROBET, D. Châteaux d'Ille-et-Vilaine. Paris : Nvelles éd. latines, 1966.

Périodiques

  • AMIOT, C. 'Le château de Bonnefontaine. Du manoir fortifié au château néogothique', in Société archéologique d'Ille-et Vilaine, bulletin et mémoires, tome 57, Bannalec : Imprimerie Régionale, 2003.

Documents figurés

  • La Bretagne. - 3. Antrain (I.-&-V.). - Le Château du Bonnefontaine. Carte postale, Rennes : J. Sorel, édit. [s. d.]. (A.D. Ille-et-Vilaine, 8 Fi).

  • 1207. Antrain-sur-Couesnon. Le Château du Bonnefontaine. Carte postale, [s. l. ; s. n. ; s. d.]. (A.D. Ille-et-Vilaine, 8 Fi).

  • 4085. Antrain (I.-&-V.). Château du Bonne-Fontaine, côté Nord-Ouest. Carte postale, Rennes : E. Mary-Rousselière, édit. [s. d.]. (A.D. Ille-et-Vilaine, 8 Fi).

Annexes

  • Enquête topographique de 1977 :
Date(s) d'enquête : 1977; Date(s) de rédaction : 1977, 1997, 2004, 2011