Cette double écluse désaffectée mais encore visible aujourd'hui au nord de la plage des Graviers (encore appelée plage Saint-Symphorien et aujourd'hui plage du Val-André) a dû être abandonnée au moment du développement de l'activité balnéaire à la fin du 19e siècle, alors que les usages traditionnels et vivriers de l'estran (pêche à pied, pêcherie, extraction de sable, de galets et de marne) rentraient en conflit avec les activités commerciales de loisirs balnéaires (baignades, jeux, location de cabines de bain). La plage dite des Graviers fait peut-être référence aux graviers (souvent des enfants de 14-16 ans) qui faisaient sécher les morues sur des claies ou sur les galets sur la côte de Terre-Neuve Cependant, une partie de ces écluses n'était accessible qu'à grande marée, celles situées au nord ouest de la digue-jetée actuelle. Les vestiges de cette ancienne pêcherie sont moins visibles depuis quelques décades. Les alentours du port s´étant ensablés davantage, depuis les aménagements de l´anse de Piégu. Par ailleurs en 1975, certaines de ces pierres touchant au môle actuel, furent enlevées car on estima qu´elles étaient préjudiciables à l´accès du port. Cette écluse se prolongeait sous le môle actuel, fermant une partie de l´anse. En 1883, il fut décidé de relever cette partie NE reliant au rocher de Piégu, afin de former un abri pour les quelques barques de pêche. Lors de la construction du môle actuel en 1931, une grande partie de cette écluse dut servir de matériaux de construction. Cette écluse qui fonctionnait partiellement jusque dans les années 1930 était réputée pour les poissons plats. Son accès était conditionné par des marées d´une hauteur égale ou inférieure à 4,10 m par rapport au zéro des cartes (témoignage de Jacques-Henri et Jean Clément). Les derniers pêcheurs de Piégu utilisaient l'écluse pour ramasser la "m'nuse" servant à préparer l'affare, jusqu'aux environs de l'après-guerre ; parmi ceux-ci figuraient Prosper Trédaniel, J. Flageul, Guinard et Joseph Dagorne (témoignage de Jean Clément).
Dossier d’œuvre architecture IA22002168
| Réalisé par
- inventaire préliminaire, Pléneuf-Val-André
Installation aquicole : pêcheries de Piégu (Pléneuf-Val-André)
Œuvre recensée
Auteur
Dossier non géolocalisé
Localisation
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Aire d'étude et canton
Communes littorales des Côtes-d'Armor - Pléneuf-Val-André
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Commune
Pléneuf-Val-André
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Lieu-dit
Piégu
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Cadastre
Domaine Public Maritime
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Dénominationsinstallation aquicole
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Appellationsécluses de Piégu
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Période(s)
- Principale : 20e siècle
- Secondaire : 19e siècle
Cette double écluse est formée de plusieurs bras de rochers disposés en quinconce ou en V sur l'estran (sur une surface totale de 1000 mètres carrés). Les cuvettes ainsi formées fonctionnaient comme des pièges à poisson. Aujourd'hui en partie ensablées, ces "réservoirs à poissons" sont l'objet de cueillettes par les pêcheurs à pied (crevettes).
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Murs
- pierre
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État de conservationdésaffecté
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Statut de la propriétépropriété de l'Etat
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Intérêt de l'œuvreà étudier
Pêcheries désaffectées mais encore visibles aujourd'hui sur l'estran, comme témoignage unique de l'activité non balnéaire de la plage ou grève du Val-André.
- (c) Conseil général des Côtes-d'Armor
- (c) Conseil général des Côtes-d'Armor
- (c) Conseil général des Côtes-d'Armor
- (c) Conseil général des Côtes-d'Armor
Date(s) d'enquête :
2003;
Date(s) de rédaction :
2003
Dossiers de synthèse
Articulation des dossiers