Au sein d´un corpus constitué de 32 oeuvres, on signalera tout particulièrement, pour des raisons d'ancienneté :
- la croix de Péhouët, dont le décor à arcatures trilobées suggère une datation ancienne (15ème siècle) [fig. 1] ;
- le manoir de la Ville-Nihon, daté du 16ème siècle, caractérisé par la présence d´un pigeonnier sur tour d´escalier [fig. 2] ;
- le château de Nantois [fig. 3], daté de la 2e moitié du 17ème siècle, représentatif des manoirs du Penthièvre construits à cette époque ;
- deux logis-étables mitoyens situés au lieu-dit « le Fraîche » [fig. 4], construits en 1716 et 1758 ;
- la chapelle Saint-Mathurin, construite en 1753 [fig. 5].
Plusieurs édifices relevant de l´architecture domestique et agricole du 19ème siècle méritent également d´être signalés en raison de leur état de conservation et de leur typologie. Ils témoignent de la diversité des formes architecturales adoptées par les populations à cette époque :
- Maison située au lieu-dit « la Maison Neuve » (1808) [fig. 6] ;
- Maison située au lieu-dit « le Fraîche » (milieu du 19ème siècle) [fig. 7] ;
- Maison située au lieu-dit « le Tertre » (1840) [fig. 8] ;
- Maison située au lieu-dit « l´Hôtel des Landes » (2e moitié du 19ème siècle) [fig. 9] ;
- Maison située au lieu-dit « la Ville-Coquen » (4e quart du 19ème siècle) [fig. 10].
Toujours au chapitre de l´architecture domestique, on notera la présence de deux édifices à la « Ville-Berneuf » et au « Cloître ». Construite de 1856 à 1858, en grès rose et poudingue d´Erquy, par Mathurin Le Gal La Salle, ancien conseiller général et député des Côtes-du-Nord, la maison de la Ville-Berneuf s´inscrit dans la lignée des hôtels urbains particuliers français du 19ème siècle [fig. 11]. Quant au château du Cloître [fig. 12], édifié vers 1850 par Armand-Pierre Juloux, puis acquis en 1860 par l´un des promoteurs de la station balnéaire, le comte Louis-Charles d´Aubert, il apparaît par son plan et par la régularité du parti adopté comme un élément inspiré de l´architecture classique.
On remarquera enfin la présence d´un mur de clôture en grès au lieu-dit « Bien-y-Vient » [fig. 13]. Qualifié de mur de clôture en palis - la technique dite du palis consiste à utiliser des dalles peu épaisses dressées verticalement en alignement -, cet élément architectural pourrait revêtir un intérêt secondaire s´il n´était pas l´unique vestige d´une technique de mise en oeuvre du grès autrefois très certainement répandue à Pléneuf pour la construction de clôtures de champs, voire probablement de cloisons intérieures.