Dossier d’œuvre architecture IA22007754 | Réalisé par
  • inventaire préliminaire, Trébeurden
Ancienne usine : sardinerie de Bihit, Pointe de Bihit (Trébeurden)
Œuvre recensée

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Communes littorales des Côtes-d'Armor - Perros-Guirec
  • Commune Trébeurden
  • Lieu-dit la Pointe de Bihit
  • Cadastre AE

En 1887, la construction d'une cale dans l'anse sud de la presqu'île de Bihit, est projetée, pour faciliter l'embarquement et le débarquement des pêcheurs employés par Gustave Le Gall (originaire d'Audierne), gérant de la sardinerie. Le projet fut approuvé par la chambre de commerce de Saint-Brieuc en 1898, qui saluait l'importance du commerce de la sardine, associé à la fabrique de conserve de maquereaux et d'ormeaux sur ce site. Cette usine occupait en 1898, 60 à 80 ouvriers et 16 bateaux pendant la saison estivale. Les bateaux de la baie de Lannion, en particulier de Trébeurden, de Trégastel et de Locquirec alimentaient régulièrement la sardinerie. Le propriétaire de l'usine, qui devait participer pour 1/3 au financement de la cale, refusa et le projet avorta. Il fut relancé quelques années plus tard, sans que son exécution soit réalisée. Il devrait exister quelques vestiges de l'ancienne sardinerie, mais nous n'avons pas trouvé la trace. La première usine à sardines de la baie de Lannion, dite "friterie et salaison", a été créée en 1880 par M. Huon de Penanster, propriétaire du manoir de Kerhuic en Trédrez et ancien député de Plestin-les-Grèves à Locquémeau. L'aventure industrielle de la sardine en baie de Lannion pouvait commencer ; elle allait durer 70 ans jusqu'en 1952, mais fut beaucoup plus brève pour Trébeurden. L'usine de la Pointe de Bihit fut créée par le duo Rio Le Gall, de la société des Conserves alimentaires en 1882, dont le siège était à Audierne. Celui-ci fit engager dans un premier temps de la main d'oeuvre féminine du Finistère pour former les ouvrières de Trébeurden. Cette usine comme celle de Locquémeau, dirigée par Huon de Penanster, puis Collet, à partir de 1900, était ravitaillée en fournitures, sel, rogue, merrains, huile par des caboteurs de 50 à 60 tonneaux (AD 22, 6M 863). Une trentaine de chaloupes douarnenistes se joignaient à celles de la baie de Lannion pour les campagnes de 1880 et 1881 (AD 22, 11 S7/ 152). La senne Belot fut introduite en 1874 pour intensifier la pêche, mais ces grandes poches n'étaient pas adaptées pour les fonds rocheux. La grande crise sardinière de 1902 à 1912 allait frapper de plein fouet cette activité naissante, marquant un coup d'arrêt. L'atelier de Beg-Hent fermait ses portes en 1903, les usines de Locquémeau en 1906 et 1909, celle de la pointe de Bihit en 1909. On espérait un renversement de la situation vers 1925, grâce à de meilleurs rendements avec l'emploi des filets tournants ou coulissants que venait d'autoriser un décret du 6 mars 1925. Les deux sardineries de Locquémeau Armelin et Collet rouvrirent en 1927 avec 20 personnes pour la conserve en boîte et 10 personnes pour la salaison (en saumure). Elles furent désormais connues sous l'appellation de "Conserveries de la Baie". L'activité s'éteignit autour des années 1950-54, malgré l'arrivée de deux repreneurs messieurs Doutremer et Leclerc (originaire de Lille) associés après la guerre 1939-45 pour reprendre la friterie, sans succès. La dernière pêche de sardines fut vendue par les mareyeuses de Locquémeau en 1956 à Trébeurden, après la fermeture de l'usine.

Le projet : une cale de 25 mètres de long et de 6 m de large, en maçonnerie ordinaire (ciment et pierres sèches), appuyée sur un mur de soutènement en pierres sèches.

  • État de conservation
    établissement industriel désaffecté, détruit
  • Statut de la propriété
    propriété d'une société privée

Annexes

  • Annexe n°1
  • Annexe n°2
  • Annexe n°3
Date(s) d'enquête : 2005; Date(s) de rédaction : 2005
Articulation des dossiers