En 1690, le port de Loguivy figure parmi les biens du duc de Coislin, alors seigneur de Ploubazlanec.
En 1878, on signale 52 bateaux armés par 132 marins et en 1887, 80 unités et 200 marins-pêcheurs, surveillés par une brigade des douanes forte de 8 douaniers. Le port de Loguivy-de-La-Mer est situé à l'embouchure de l'estuaire du Trieux, sur la rive droite, dans une anse ouverte vers le Nord-Est.
Les aménagements sont les suivants :
-deux cales submersibles, construites dans le 3ème quart du 19ème siècle,
- un barrage en enrochements dans la passe de Roc'h Cren, construit vers 1890,
- un chemin d'accès à la cale Est (construit en 1926),
-une rampe d'accès en amont du port, à l'Ouest, non datée, mais antérieure à 1930.
Entre 1950 et 1960, une chaussée submersible a été construite pour relier le Castel et Roc'h Quionce. Ces aménagements ont été complétés dans les années 1970-80 par un môle ou cale en béton et des murs de quai, en partie enrochés, accessibles à grande marée sur le front Est du port, à l' extrémité de Roc'h-Liel.
Suite à la pétition des marins et des pilotes du port de Loguivy en 1886, un barrage en enrochements a été réalisé dans la passe de Roc'h Cren entre 1890 et 1894 avec le concours des marins-pêcheurs, pour limiter les effets du courant et pour faciliter le louvoyage à la voile dans l'avant-port.
En 1886, le port comptait 75 bateaux et 5 pilotes, dont 15 bateaux qui émigraient pendant l'été à l'Ile de Sein.
Un premier chantier naval existait déjà avant 1870, Ollivier Derrien, qui construisait sur la grève les lougres et les bocqs de Loguivy. Un second chantier Yves Pilvin devait s'installer sur la partie Ouest du port avec une cale de construction en 1885. Mais ce projet fut abandonné. En 1912, afin de fermer l'avant-port, un projet de digue accostable entre Roc'h Quignognen et la pointe du Château, fut proposé à l'administration par les marins-pêcheurs. L'affaire n'eut pas de suite. Juste avant la déclaration de guerre de 1914, la commune avait demandé l'étude d'une chaussée avec quai accostable sur la rive Ouest de l'arrière port entre le fond du port et l'origine de la cale Ouest. En effet, les rues de l'agglomération étaient fort étroites et la circulation des charrettes des mareyeurs, impossibles. Le Département de la Marine repoussa ce projet en 1913. En 1920, un projet d'ensemble, d'amélioration du port fut de nouveau proposé par la commission nautique locale. Les marins réclamaient en priorité une jonction entre la route de Paimpol et la cale Ouest dite du "Château" et l'amélioration du brise-lames naturel à l'Est. Ces projets furent annulés en 1923 et reformulés régulièrement quelques décennies plus tard, mais sans obtenir leur réalisation. En 1927, le port fut pourvu d'un éclairage permanent. Cependant, en 1930, les activités portuaires connurent un certain déclin. Il fallut encore attendre 20 ans après la Seconde Guerre mondiale pour que de nouveaux travaux soient réalisés.
Il s'agissait de désenclaver le port et d'améliorer l'accès aux cales, de faciliter la manutention et le transport des produits de la mer (route d'accès au nouveau port et enrochements). Le terre-plein du port sur sa partie Est a été aménagé récemment (4ème quart 20ème siècle) pour accueillir les engins de manutention modernes, une grue, les locaux de la criée, un établissement de mareyage et une glacière. Les locaux de la SNSM et la chambre froide de l'association des Homardiers des Côtes de France sont venus se rajouter à ces équipements. Les viviers, dont le plus ancien date du début du 20ème siècle (vivier Oulhen), sont situés sur la grève à l'Est du port.
La partie Ouest du port est restée exempte de tout aménagement, hors un chemin en partie bétonné situé en bas de la falaise avec un accès à l'ancien corps de garde de la douane. Cette partie du port est utilisée pour le carénage des bateaux à l'échouage, amarrés autour d'un piquet.
Loguivy-de-la-Mer est un port départemental, qui accueille aujourd'hui, à côté de la flottille de pêche, quelques bateaux plaisanciers et quelques barges ostréicoles.