Le site de Creac'h Maout était occupé dés 1940, comme poste de surveillance vers le large par les troupes allemandes. Il fut doté ultérieurement d'un radar 'FUMO' défendu par une pièce de 40 FLAK, en cuve enterrée. Dès 1942, lors de la construction du 'Mur de l'Atlantique', les Allemands décidèrent de fortifier la colline de Creac'h Maout. En conséquence, les habitations des familles Bocher, Meudal et Marjou furent dynamitées. Une casemate, équipée d'un canon de 105 mm, prenait d'enfilade la passe de la Gaine et le Sillon du Talbert. Une autre casemate, équipée d'un canon de 50 mm, anti-char, flanquait la côte vers l'Est (Lanneros). Un bunker servait de poste de commandement et d'observatoire avec meurtrières. Plusieurs blockhaus armés dont deux tobrouks avec mitrailleuses complétaient ces ouvrages défensifs : un tobrouk de mortier à contre-pente pouvait tirer sur le rivage. Un 20 C.A. en cuve constituait la DCA. La position eut à subir de nombreuses attaques aériennes. Les impacts des balles de trois avions de chasse britanniques sont encore visibles sur la façade de l'ancien sémaphore. Le 5 août 1944, après une tentative de départ, la garnison allemande de Creac'h Maout revint et décida de se rendre à la suite de pourparlers engagés avec le Comité de Libération Local. Le 7 août, les Allemands de l'Île à Bois attaquèrent le sémaphore et prenant possession des lieux, massacrèrent 21 résistants ou non combattants. Le 16 août 1944, la commune de Pleubian fut libérée par les chars américains. Le charnier de Creac'h Maout fut découvert. Cette tragédie resta gravée dans la mémoire de ceux qui la vécurent. En 1994, la municipalité de Pleubian aménagea le site de Creac'h Maout à l'occasion du cinquantenaire des évènements d'août 1944. Un tableau synoptique des faits a été apposé sur le pignon de l'ancien sémaphore. Un monument commémoratif rappelle, en contre bas du sémaphore, le martyre de ces victimes de la barbarie nazie.
Dossier d’œuvre architecture IA22014809
| Réalisé par
- inventaire préliminaire, Pleubian
Ensemble des éléments du site de Creac'h Maout (Pleubian)
Œuvre recensée
Auteur
Dossier non géolocalisé
Localisation
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Aire d'étude et canton
Communes littorales des Côtes-d'Armor - Lézardrieux
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Commune
Pleubian
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Lieu-dit
Creac'h Maout
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Dénominationsouvrage fortifié
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Parties constituantes non étudiéesblockhaus, sémaphore, monument
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Période(s)
- Principale : 2e quart 20e siècle
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Dates
- 1940, daté par travaux historiques
- 1942, daté par source
- 1944, daté par source
Il ne subsiste des ouvrages défensifs de Creac'h Maout que deux blockhaus, dissimulés par la végétation, en contre bas de la falaise, dans une propriété privée (habitation exitante après guerre et reconstruite ensuite). L'un de ces blochaus a aujourd'hui été transformé en garage.
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Murs
- béton
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État de conservationdésaffecté, vestiges
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Statut de la propriétépropriété privée
- (c) Collection particulière
- (c) Collection particulière
- (c) Collection particulière
- (c) Collection particulière
- (c) Collection particulière
- (c) Conseil général des Côtes-d'Armor
- (c) Conseil général des Côtes-d'Armor
- (c) Conseil général des Côtes-d'Armor
- (c) Conseil général des Côtes-d'Armor
- (c) Conseil général des Côtes-d'Armor
Bibliographie
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BOHEE, Alain. Le mur de l'Atlantique dans la Presqu'île Sauvage. Pleubian : Les Cahiers de la Presqu'île n° 1, 1996.
Date(s) d'enquête :
2009;
Date(s) de rédaction :
2009
Dossiers de synthèse
Articulation des dossiers