Dossier d’œuvre architecture IA22018118 | Réalisé par
  • inventaire topographique, Communauté de communes de Dinan
Ecart, La Marotais (Léhon fusionnée en Dinan en 2018)
Œuvre étudiée

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Parc naturel régional de la Vallée de la Rance - Côte d'Emeraude
  • Commune Dinan
  • Lieu-dit Léhon, Marotais (la)
  • Précisions commune fusionnée après inventaire Commune inventoriée sous le nom de Léhon
  • Dénominations
    écart

Situé au centre de la commune, en bordure d’une forêt et d’un ruissellement, le hameau de la Marotais, composé de quelques maisons anciennes, ne s’est pas développé depuis le début du 19e siècle d’où son aspect actuel préservé.

La maison de prête, dite « la Chapellenie » de la Marotais est mentionnée dès la fin du 15e siècle. Les chapelains qui y logeaient desservaient jusqu’en 1794 (vente des biens nationaux), les chapelles de Clermont et de la Grande Haye.

Une activité textile semble avoir été pratiquée en ce lieu depuis le 17e siècle. Une marque de marchand de toile : un « 4 de chiffre » associé à des initiales et à une croix, le tout présenté dans un écu, se retrouve placée dans la maçonnerie d’une ancienne maison rurale. Les marchands, identifiés comme chrétiens par la présence de la croix, utilisaient ces symboles comme les « armes parlantes » des blasons et les employaient comme marque distinctive, pour authentifier une lettre ou une marchandise à expédier. Ce sont ces mêmes signes qui se retrouvent sculptés dans leur habitation à la campagne, proche du lieu de production. La représentation parfois inversée du 4 de chiffre peut s’expliquer par la fidélité du tailleur de pierre qui reproduit le dessin du tampon destiné à être imprimé sur un plomb de scellé. Des logis plus modestes avec perron indiquent également une activité tisserande vraisemblable dans une pièce basse sans feu, pour maintenir l’humidité nécessaire aux fils. Ces logis mitoyens sont situés a côté d’un bassin qui a servi au blanchiment des fils. Jeanne Lucas qui décède en 1808 est dite « blanchisseuse de fil » à la Marotais.

Ce lieu est également depuis la fin du 17e siècle, la résidence de la famille Amiot. En 1698 François Amiot qui habite à la Marotais est qualifié de « sieur » de la Ville Auviel, terre qui correspond vraisemblablement à son lieu d’origine ou de naissance. Ces descendants occuperont des charges au sein de la commune, Joseph Amiot, sera maire de Léhon de 1818 à 1848. La propriété de cette famille subsiste toujours, le logis originel à toutefois été reconstruit sur des fondations anciennes et la façade de la nouvelle habitation a été réorientée au nord face à un grand jardin.

  • Période(s)
    • Principale : 16e siècle, 17e siècle, 18e siècle, 19e siècle
    • Principale

Annexes

  • Date et mention des noms de familles et chapelains vivant à la Marotais
  • Extrait des registres des matrices cadastrales de la Marotais
Date(s) d'enquête : 2013; Date(s) de rédaction : 2013