• enquête thématique régionale, Inventaire des ardoisières du Centre Bretagne
Ardoisière de Kergonan (Maël-Carhaix)
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Maison du patrimoine de Locarn

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Basse-Bretagne - Maël-Carhaix
  • Commune Maël-Carhaix
  • Lieu-dit Kergonan
  • Dénominations
    ardoisière
  • Destinations
    ensemble d'industrie extractive

Vers 1890, M. Négaret ouvre une ardoisière au lieu-dit Moulin-Lan, nommée ardoisière de Kergonan. En 1903, sa veuve puis son fils, Pierre, sont à la tête de l'exploitation, dont les travaux sont à la fois à ciel ouvert et en galeries.

Au début des années 1910, la carrière emploie 18 ouvriers et est exploitée souterrainement uniquement, à 45 mètres de profondeur. Dans le chef est du puits, une ouverture a été crée pour transporter les déchets dans l'ancienne excavation. La famille Négaret manque de capitaux. Lorsque Pierre Négaret est mobilisé en 1917, la famille est obligée de vendre l'exploitation aux familles André et Henry qui exploitent l'ardoisière voisine de Moulin-Lande.

L'ardoisière est ouverte de nouveau en 1923 par Jean Connan. Cette période marque l'apogée de l'exploitation et durera jusqu'aux années 1930. Il exploite alors deux chambres en descendant. La première située à 35 mètres de profondeur est abandonnée à cause de sa mauvaise qualité. Le puits atteint 57 mètres de profondeur.

Un nouveau puits est ouvert à l'ouest du premier. Il atteint 69 mètres. L'unique chambre dans la paroi est, mesure 34 mètres de long sur 10 à 11 mètres de large et 14 mètres de haut. Jean Connan emploie 58 carriers en 1929.

Le 18 juillet 1928, le mineur Delivrez se tue en tombant de l'échelle. A partir de 1932, un éboulement fait chuter la production. En 1933, le mineur Le Bail est tué après avoir été atteint par un fragment de schiste. En 1936, un second éboulement laisse apparaître deux délits importants. Jean Connan consolide le puits et oriente les travaux dans le chef ouest. La nouvelle chambre se trouve à 85 mètres de profondeur.

En 1938, un biais dans le bardeau rend l'exploitation instable. La production chute progressivement et l'exploitant arrive à écouler ses ardoises jusqu'en 1959, date où les travaux sont définitivement arrêtés.

  • Période(s)
    • Principale : 19e siècle, 20e siècle

L'ardoisière de Kergonan, aujourd'hui située sur la même parcelle que l'ardoisière de Moulin-Lande, est complètement recouverte par la végétation. Le chevalement, des ateliers et des lieux de stockage sont encore visibles, de même que le bureau, de l'autre côté du chemin.

  • Murs
    • schiste
  • Toits
    ardoise, tôle ondulée
  • Couvrements
  • Couvertures
  • État de conservation
    envahi par la végétation

Documents d'archives

  • AD Côtes-d'Armor ; S Suppl. 248

    Archives départementales des Côtes-d'Armor : S Suppl. 248
  • AD Côtes-d'Armor ; S Suppl. 247

    Archives départementales des Côtes-d'Armor : S Suppl. 247
  • AD Côtes-d'Armor ; 8 S 11 : Industrie minérale et métallurgie.

    Archives départementales des Côtes-d'Armor : 8 S 11
Date(s) d'enquête : 2014; Date(s) de rédaction : 2014
Dossiers de synthèse