• enquête thématique régionale, Inventaire des ardoisières du Centre Bretagne
Ardoisières de Kériven (Caurel)
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Maison du patrimoine de Locarn

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Basse-Bretagne - Mûr-de-Bretagne
  • Commune Caurel
  • Lieu-dit Kerivin
  • Dénominations
    ardoisière
  • Appellations
    Kérivin
  • Destinations
    ensemble d'industrie extractive

Le bois de Kériven accueille un grand nombre de petites carrières qui ont pour la plupart été exploitées de manière anarchique, par les habitants eux-mêmes et sans dirigeant. Au début du XIXe siècle, un débat apparaît pour savoir à qui appartiennent les ardoisières de Kériven : aux moines de l'abbaye de Bon-Repos ou aux habitants de Caurel? On considère alors que les carrières appartenaient à l'abbaye puisque c'était le cas pour tous les autres terrains alentours. Cependant, rien ne les mentionne dans les archives de l'abbaye. Les terrains furent mis aux enchères.

Les habitants continuent de venir exploiter les carrières, en les approfondissant rarement par manque de moyen et de connaissance. Ces hommes étaient mi-carrier et mi-paysans. Une fois qu'une carrière ne produit plus assez, les ouvriers se déplacent vers une autre ou retournent s'occuper des champs. Lorsqu'il fallait ouvrir une nouvelle carrière, il fallait bien souvent déblayer les anciens déblais pour continuer à creuser. Or on ne faisait que déplacer le problème et il fallait les changer de place de nouveau lorsque une nouvelle excavation était ouverte. Cela apportait évidemment un risque d'éboulement très important.

Certaines ardoisières, sous la direction d'un homme peuvent ponctuellement apparaître dans les archives comme l'ardoisière de M. Le Bris :

En 1912, Joseph Le Bris déclare l'ouverture d'une carrière souterraine. Il exploite dans une ancienne chambre. La voute est très basse et la sortie des blocs se fait à dos d'homme. L'excavation a été faite dans les déchets d'ardoise d'anciennes exploitations, ce qui est le cas pour la majorité des carrières de Kériven.

En 1913, il emploie quatre fonceurs, huit fendeurs et trois apprentis. En 1915, Joseph Le Bris est mobilisé, c'est donc M. Chagny qui s'occupe de la direction des travaux.

La mise en eau du lac de Guerlédan en 1924 et l'arrivée des ardoises de Maël-Carhaix et d'Angers ont mis un terme à l'exploitation de ces carrières.

  • Période(s)
    • Principale : 19e siècle, 1ère moitié 20e siècle , (détruit)

Les carrières de Kériven se situent aujourd'hui au bord du lac de Guerlédan. Une partie des excavations est noyée sous les eaux et le reste est couvert par une forêt. On assiste à un enchevêtrement de carrières. De nombreuses excavations, montagnes de déchets et autres éléments bâtis sont encore visibles, notamment deux bâtiments en ruines. Ces édifices ne présentent qu'un rez-de-chaussée.

Au bord du lac, des soubassements en forme de fer à cheval devaient servir d'ateliers.

Un circuit de découverte permet d'expliquer la faune et la flore présente sur le site ainsi que le fonctionnement des ardoisières, sur le secteur de Caurel et Mûr-de-Bretagne notamment. Par ailleurs, un puits est accessible dans sa partie haute, près de reconstitutions d'ateliers de fendeurs.

  • Murs
    • schiste moellon
  • Typologies
    Ardoisière de type souterraine ; Ardoisière à ciel ouvert
  • État de conservation
    vestiges, envahi par la végétation

Documents d'archives

  • AD Côtes-d'Armor ; S Suppl. 247

    Archives départementales des Côtes-d'Armor : S Suppl. 247

Bibliographie

  • GOURMELEN, Lena. Ardoise en Bretagne. Ed. Coop Breizh, Spézet, La maison du Patrimoine, Locarn, 2008.

Date(s) d'enquête : 2014; Date(s) de rédaction : 2014