L'ardoisière de Gonervan est ouverte en 1886 par François Le Floch pendant trois ans dans un champ situé près du moulin de Kerzall, appartenant à Jeanne Louise Le Fall. L'exploitation est ensuite poursuivie pendant trois par M. De Birrien.
A partir de 1903, François Rolland, Yves Perrien et Pierre Henry exploitent une carrière d'ardoise à cet emplacement. L'excavation mesure 22 mètres de long, 16 mètres de large et 27 mètres de fond. Le travail se concentre sur la paroi ouest, le côté est étant de mauvaise qualité. L'exploitation utilise un treuil vapeur pour remonter les blocs.
En 1904, les trois associés emploient une trentaine d'ouvriers.
En 1907, les exploitants sont MM. Querné, Rolland et Henry. Puis M. Querné devient gérant pour la société Camus et Cie, qui reprend la carrière. Un second puits est creusé à 21 mètres de profondeur. Une roue hydraulique, placée sur le ruisseau de Sterlenn, fournit l'énergie nécessaire pour le pompage de l'eau dans le puits. L'eau remontée est ensuite déversée dans l'ancien puits.
Deux ensembles de trois à cinq cabanes de fendeurs ont été installés face à face, au sud du site.
Vers 1915, le puits atteint 50 mètres de profondeur. Deux chambres sont exploitées en descendant dans la paroi ouest. Cette année là, une grève contraint la carrière à fermer. Elle restera fermée pendant quinze ans et en 1930, l'ardoisière ouvre de nouveau sous la direction de Société Camus et Cie. L'exploitation se fait uniquement dans la seconde chambre.
Une fois l'exploitation de la seconde chambre terminée, les ouvriers creusent le puits jusqu'à 65 mètres de profondeur et ouvrent une nouvelle chambre. Après une impossibilité de continuer les travaux, la société Camus et Cie ferme la carrière. Elle ouvre de nouveau au début de l'année suivante sous la direction des ayants-droits de MM. Camus et Bléjean. Ce dernier meurt le 13 mai 1937. Ses successeurs préfèrent fermer définitivement l'ardoisière de Gonervan.