L'ardoisière de Kérantal est exploitée à partir de 1921 par Pierre Henry. Il y emploie 19 ouvriers. Le puits atteint 40 mètres de profondeur et une chambre est exploitée en remontant dans la paroi ouest. Quelques mois après l'ouverture de l'ardoisière, la galerie de la chambre s'affaisse, tuant le mineur Hamon. Ce premier puits est alors abandonné pour un nouveau, foncé 7,50 mètres plus à l'est. il atteint rapidement 58 mètres de profondeur. A ce niveau, une chambre est ouverte.
Parallèlement, l'exploitant lance le fonçage d'un nouveau puits à 55 mètres vers l'ouest. Ce troisième puits atteint 35 mètres en 1924. A partir de 1925, l'exploitation s'intensifie. Le fils et le gendre font désormais partie de la direction de l'ardoisière. Ils emploient 33 ouvriers. L'ardoisière de Kérantal est reliée à la centrale électrique de Bronolo, qui appartient aussi à M. Henry. Cela permet l'installation de lampes au fond du puits et d'alimenter le treuil notamment.
En 1927, les deux puits derniers puits sont toujours exploités. Le plus récent atteint 110 mètres de profondeur et comporte une chambre. La matière est abondante.
En surface, l'exploitation se compose d'ateliers regroupés en un bâtiment. Devant ce bâtiment, un rail permet de desservir les ateliers en blocs de schiste. En 1928, le deuxième puits est définitivement abandonné. Dans le troisième puits, un seconde chambre est ouverte à l'ouest.
En 1934, le mineur Bello meurt après avoir eu le tronc écrasé par un bloc. En 1937, seule la chambre ouest reste exploitée, tandis que les deux chambres à l'est sont inondées. Le 18 septembre 1937, un éboulement se produit. Les carriers tenteront de poursuivre les travaux mais en 1938 ils doivent abandonner le puits. Il est comblé sur 20 mètres par des déblais présents sur le site.
L'ardoisière s'arrête définitivement le 30 juin 1939, officiellement pour cause d'épuisement du schiste.