La seigneurie de Tromartin (puis métairie) a notamment appartenu à :
- François Le Chevoir, seigneur de Tromartin marié à Marie Guyomar ;
*François Michel (né vers 1630), seigneur de Saint-Drénou alias Saint-Renaud, et seigneur de la Ville Basse demeurant en la ville de La Roche-Derrien règle la succession de "damoiselle Guyonne Le Chevoir, fille du seigneur de Traou Martin, de damoiselle Jeanne-Marie du Trévou et de damoiselle Louise du Trévou.
- François Le Chevoir (mort avant 1664), "écuyer", seigneur de Tromartin marié à Isabeau de Coëtloury,
- Jean-Baptiste de Kermoysan (vers 1640, vers 1675), "chevalier", seigneur du Rumeur, de Kerjean et du Plessix, marié à Elisabeth Le Chevoir, dame de Tromartin ;
- Claude Vincent de Kermoisan (vers 1675, décédé avant 1720) ;
- Joseph François de Kermoysan (1704-1750), chevalier, seigneur du Rumeur, de Keroser et de Tromartin ;
- Louis Jean-Baptiste de Kermoysan (1727-1787), seigneur du Rumeur à Pommerit-le-Vicomte, de Keroser à Saint-Avé sa demeure, de Tromartin à Minihy-Tréguier et de La Haye-Paryan, chevalier de Saint-Louis, lieutenant des vaisseaux du roi. Marié avec Renée-Guillemette de Kerguélen de Kerbiquet mais n’ayant pas d’enfant, la seigneurie échoue au fils ainé de Rolland-René de Kermoysan (1731-1779), son frère puîné, également chevalier de Saint-Louis, avocat au présidial de Vannes puis conseiller au parlement de Bretagne ;
Avant 1768, le manoir et les terres sont tenues "à titre de ferme" par François Philippe et Marie Philippe, sa fille.
10 juin 1768, le "lieu et le manoir de Tromartin" sont baillés pour 9 ans à titre de convenant et domaine congéable à Pierre Loyer et Anne Le Caër sa femme moyennant 300 livres en argent, 12 livres de lin prêt à filer, 9 parpagnés d’huîtres fraiches de Tréguier pour une valeur de 30 livres à Louis Jean-Baptiste de Kermoysan et également 300 livres en argent (payable en 4 fois), 12 livres de lin prêt à filer, 9 parpagnés d’huîtres fraiches de Tréguier livrables en 3 fois à tous les carêmes au Rumeur à Pommerit-le-Vicomte à sa mère douairière de Kermoysan. En sus, pour "commission et deniers d’entrée du présent bail à convenant", la somme de 750 livres payable comptant ainsi que 50 livres de lin "prêt à filer de belle filasse à la Saint-Michel". Pierre Loyer et Anne Le Caër se sont fiancés à Minihy-Tréguier le 24 avril 1763. Il s’est marié en seconde noce avec Marie Yvonne Le Bian en 1785.
- Jean-René de Kermoysan (propriétaire avant le 2 juin 1821), chevalier de l’ordre royal et militaire de Saint-Louis demeurant à Ploërmel ;
- Pierre Caro, veuf, donataire de Elisabeth Le Lay et Jeanne-Marie Caro, sa fille, épouse de monsieur Aimé Jean-Marie Le Guen, employé de contributions indirectes en retraite deviennent propriétaire du manoir devenu "métairie de Tromartin" le 2 juin 1821 pour la somme de 25 000 francs. Ils sont "marchands ciriers" à Tréguier.
- Jeanne-Marie Caro (décédée en 1852) et Aimé Jean-Marie Le Guen (décédé il y a plus de 70 ans en 1920) ;
- Aimé Le Guen (seul héritier, décédée en 1867) et Jeanne-Marie Robert ;
- Alfred Le Guen, "receveur de l’enregistrement" demeurant à Cherbourg est devenu propriétaire lors d’un partage survenu le 28 janvier 1906 suite au décès de Aimé Le Guen à Tréguier en 1867 et de sa femme Jeanne-Marie Robert restée sa veuve décédée à Kerbellec à Mellionnec jusqu’en 1905. Veuf de Rosaria Tajan, il a également été receveur de l’enregistrement demeurant à Saint-Brieuc en 1920.
Alfred Le Guen, "receveur de l’enregistrement" demeurant à Cherbourg loue avec un "bail à ferme" aux époux Alain Le Glas et Françoise Le Yéodet, cultivateurs à Minihy-Tréguier le 15 septembre 1910 pour la somme annuelle de 1300 francs payable en deux fois. La maison à buée, le douët et les routoirs peuvent être sous loués au risque et péril des locataires mais doivent autoriser au fermier de la métairie de Kermartin la possibilité d’utiliser gratuitement l’un des routoirs. Les preneurs n’ont le droit qu’aux émondes de chênes et ormes : le "droit d’émonder les châtaigniers, frênes, hêtres, sycomores, acacias et autres arbres de décoration est exclusivement réservé au propriétaire". Il est mentionné l’existence d’une carrière dans la lande dite de Traou Martin qui peut être exploitée moyennant le paiement de 10 centimes par mètres cubes.
Alain Le Glas et Françoise Le Yéodet sont locataires pour 9 ans à partir du 29 septembre 1912.
En 1902, une partie des terres de la ferme de Traou Martin – sur une longueur de près de 350 mètres - est traversée par les chemins de fer départementaux pour l’établissement de la ligne Plouëc à Tréguier. Les parcelles concernées sont deux landes : Lautrur Martin (A 765) et Liors Bian (A 687), et une pâture nommée Traou Martin (A 688).
- Dominique et Pauline Broudic, cultivateurs à Plougrescant ont acheté la métairie à Alfred Le Guen le 21 juin 1920 pour la somme de 90 000 francs. La superficie des terres de la ferme est évaluée à 9,32 hectares.
- Louis Broudic (décédé en 2001).
Chargé d'études d'Inventaire du patrimoine à la Région Bretagne.