Dossier d’œuvre architecture IA22133532 | Réalisé par
  • enquête thématique régionale, Inventaire du patrimoine lié à l’histoire toilière de Saint-Thélo
Maison de marchand de toile n°3, Botidou (Saint-Thélo)
Œuvre étudiée

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Saint-Thélo - Uzel
  • Commune Saint-Thélo
  • Lieu-dit Botidou
  • Dénominations
    maison
  • Parties constituantes non étudiées
    remise, porcherie, étable à chevaux, étable à vaches

Cet ensemble est composé de deux logis et d’une dépendance remarquable sur piliers de bois dont on trouve une variante à colonnes de pierre au Gouézo (Saint-Thélo). Témoignage unique de l’activité toilière de Saint-Thélo, comme les autres habitations et dépendances de Botidou. L'écart est en effet composé de plusieurs maisons de marchands de toile et de tisserands et/ou de blanchisseurs, d’un doué et d’étendoirs.

Le logis principal et la grande dépendance datent de la seconde moitié du 17e siècle, comme l’attestent la taille des baies aux encadrements irréguliers, la mise en œuvre des murs et l’usage du pan de bois pour la dépendance. Les baies de la façade antérieure sont agrandies au 19e siècle en réemployant des pierres anciennes. Le logis secondaire construit en alignement à l’ouest est probablement construit au 18e siècle. Les petites dépendances (étable et soue) sont des ajouts du 19e siècle. 

En 1829, les parcelles qui composent ce lieu de vie et de travail sont baillées à convenant, un type de contrat propre à la Basse-Bretagne, caractérisé par une double propriété : au propriétaire foncier le fonds des terres, au domanier les édifices et "superfices" (talus, cultures et plantations). A Botidou, Louis Henry de Janzé (de Paris) est propriétaire du fonds des terres, tandis que les bâtiments sont divisés entre François Collin frère et sœur de Botidou et Guillaume Rault du Clézio.

  • Période(s)
    • Principale : 2e moitié 17e siècle
    • Secondaire : 18e siècle, 19e siècle

Les deux logis sont construits en alignement, en moellons de schiste, et en retrait de la route. La grande dépendance édifiée en retour d’équerre ferme la cour à l'est. Le logis principal présente un plan double en profondeur, composé d'un corps principal orienté au sud et d'un corps arrière construit perpendiculairement, orienté est/ouest. Chacun des deux corps est doté d'un étage habitable. Le rez-de-chaussée du corps arrière, dépourvu à l’origine de cheminée, de porte et de fenêtres laisse penser qu'il s'agit d'un lieu de stockage. 

La grande dépendance s’appuie sur la façade antérieure du logis principal, avec lequel elle communique à l’étage grâce à une porte intérieure ménagée entre les deux bâtiments. Elle est couverte d’un toit à croupe, relié par une noue au toit du logis. Sa façade ouest ouverte sur la cour présente un haut comble à surcroît en pan de bois et torchis recouvert d'essentage en ardoise, soutenu par des poteaux en bois soigneusement moulurés. Les autres murs de la dépendance sont construits en moellons de schiste, et dans la mur arrière une porte charretière permet de rentrer dans la cour depuis un chemin d'accès. Cette grande dépendance semble liée à l'activité toilière : remise et passage couvert au rez-de-chaussée, bureau ou logis à l’étage avec une cheminée sur le pignon sud. 

Le logis principal est prolongé à l’ouest par un logis secondaire à comble à surcroît et une étable construite en retour d’équerre. 

  • Murs
    • schiste moellon sans chaîne en pierre de taille
  • Toits
    ardoise
  • Étages
    1 étage carré
  • Élévations extérieures
    élévation à travées
  • Couvertures
    • toit à longs pans pignon couvert
  • Statut de la propriété
    propriété d'une personne privée

Documents d'archives

Date(s) d'enquête : 2022; Date(s) de rédaction : 2022