Dossier d’œuvre architecture IA22133661 | Réalisé par ;
  • enquête thématique régionale, Inventaire du patrimoine lié à l’histoire toilière du Quillio
Ferme de marchand de toiles, Le Penher (Le Quillio)
Œuvre étudiée

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Uzel - Uzel
  • Commune Le Quillio
  • Lieu-dit Penher (Le)
  • Précisions
  • Dénominations
    ferme
  • Parties constituantes non étudiées
    cour, étable, grange, cellier, portail, puits

Par sa disposition, la ferme du Penher témoigne des préoccupations d'un riche paysan-marchand de toiles du 17e siècle. Flanqué par un logement de gardien, son portail monumental atteste du besoin de protéger la précieuse marchandise. Elle est entreposée dans la "pilerie", cet atelier-entrepôt dans lequel on conditionne les toiles. Acte fort d'affirmation, le nom du propriétaire et la date de construction sont affichés sur le portail, visibles avant même d'entrer dans la cour.

Ferme construite un peu à l'écart du Penher, en 1663, par Mathurin LE FLAHEC, comme en témoigne l'inscription gravée sous le portail d'entrée : "M : LE : FLAHEC 1663". Mathurin LE FLAHEC est un paysan-marchand de toiles, marié en 1644 à Henriette GUILLO, issue du même milieu. Le portail d'entrée comprenait une porte charretière et une porte piétonne cintrées, avant leur destruction en 1953. Les deux logis mitoyens du 17e siècle sont profondément remaniés par les descendants du couple bâtisseur : en 1801, la façade du logis droite est remontée par Jean HERVE DUPENHER, marchand de toiles et premier maire du Quillio ; en 1831 le logis gauche est reconstruit par son fils Jean-François HERVE DUPENHER, comme l'attestent les dates portées sur les façades. En 1810, ils reconstruisent la grande dépendance à usage de pilerie située à l'ouest de la cour, date portée sur le linteau de la porte. Vers 1890, l'étable est reconstruite par Jean-François LE GOFF, petit-fils et neveu de Jean et Jean-François HERVE DUPENHER. En 1938, le hangar vient partiellement fermer la cour au sud.

Un portail monumental marque l'entrée dans la cour de ferme, à l'ouest. Ses portes charretière et piétonne ont disparu, mais subsiste le toit qui les protégeait. Il est flanqué à gauche d'un logement de gardien construit en moellons de schiste et pierre de taille de granite, avec une petite ouverture de tir située à hauteur d'homme, et une fenêtre grillée à l'étage pour la surveillance. A droite du portail, une grande dépendance à porte charretière, à usage de "pilerie", ferme la cour à l'ouest. En face, une grande étable ferme la cour à l'est. Les logis mitoyens sont construits au nord de la cour, en fins moellons de schiste, avec encadrements de baies en pierre de taille de granite. Ils communiquent entre eux par une porte ancienne ménagée dans le mur de refend : logis est de plan massé à deux pièces superposées, escalier en vis en demi hors oeuvre dans l'angle de la salle, et appentis nord à usage de cellier ; logis ouest de plan allongé à deux pièces par niveau, escalier tournant à retours dans le vestibule d'entrée, construit entre deux cloisons. L'important appentis au nord est accessible depuis le rez-de-chaussée et le palier de l'escalier. La charpente du comble est à double panne faîtière, à croix de saint André.

  • Murs
    • schiste moellon
    • granite pierre de taille
  • Toits
    ardoise
  • Étages
    1 étage carré
  • Couvertures
    • toit à longs pans pignon couvert
  • Escaliers
    • escalier dans-oeuvre : escalier en vis en charpente
    • escalier dans-oeuvre : escalier tournant à retours en charpente
  • Statut de la propriété
    propriété privée

Documents d'archives

Bibliographie

  • Le Pottier (Francis), Le manoir du Penher. Le Quillio 1630-2008, Editions Dupenher, 2009.

Date(s) d'enquête : 2023; Date(s) de rédaction : 2023