Dès 1892, François-Joseph Keraudren crée le premier chantier de construction navale installé sur la grève interne du sillon. Comme cette zone est classée en Domaine Public Maritime, il doit demander des concessions. En 1899, on lui accorde 300 m² supplémentaires, puis en 1903 encore 200 m². Il dispose alors d´une façade de 31 m sur la grève lui permettant de mettre à l´eau ses bateaux. Son fils Joseph Keraudren reprend le chantier en 1935, jusqu´en 1969. Mais dès les années 1950, la crise de la pêche à la langouste se faisant sentir, les Keraudren déposent sur leur concession des bateaux désaffectés et abandonnés. D´autres bateaux hors d´usage ou mis en vente et non achetés sont également abandonnés sur le sillon.
Dossier d’œuvre architecture IA29004010
| Réalisé par
- enquête thématique régionale, Inventaire du patrimoine maritime de Crozon Roscanvel Camaret Clohars-Carnoët Larmor-Plage et Sené
Cimetière de bateaux, le Sillon (Camaret-sur-Mer)
Œuvre étudiée
Auteur
Dossier non géolocalisé
Localisation
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Aire d'étude et canton
Bretagne - Crozon
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Commune
Camaret-sur-Mer
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Lieu-dit
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Adresse
Le Sillon
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Cadastre
AD
61
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Dénominationssite archéologique
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Parties constituantes non étudiéesvivier
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Période(s)
- Principale : 2e quart 20e siècle
Sur le sillon de galets, on compte 10 épaves échouées en plus ou moins mauvais état et de plus ou moins grande taille, emblématiques de la pêche à la langouste, notamment au large de la Mauritanie : le Castel Dinn (1960, chantier Albert Péron), le Notre-Dame des Neiges (bois, 1959, chantier Corentin Keraudren), le Maïtena (1964, chantier Tertu à Rostellec), le Rosier fleuri 1948 (chantier Le Hir-Péron), La Salle (1954, chantier Boënnec-Lastennet). Les coques des épaves sont percées pour éviter qu´elles ne flottent. Le cimetière comprend également un vivier, dernier vestige des nombreux viviers amarrés dans le port de Camaret qui servaient à débarquer et à conserver les langoustes vivantes. On note aussi l´existence de bittes d´amarrage en granite (les plus anciennes installées au moment de la pêche à la sardine, à la fin du 19e siècle) et en béton, servant aujourd´hui à maintenir les bateaux du cimetière.
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État de conservationvestiges, mauvais état
Données complémentaires architecture PATMAR
- REFC CAM9
- THPA Production primaire et commercialisation des produits de la mer
- PROJ
- MENA abandon ou état de ruines induisant un risque de disparition
- PMEN Impossibles à entretenir, les épaves, se dégradant rapidement et sont vouées à disparaître.
- DREC presque unanimement cité
- AVIS
- INGP intérêt paysager et pittoresque ; intérêt de mémoire ; intérêt artistique
- PING Ce cimetière de bateaux est un élément fort de la mémoire de la pêche et de la construction navale de Camaret. Les différents bateaux échoués sur le Sillon rappellent en particulier l´activité de la pêche à la langouste. Ce cimetière présente également un intérêt paysager et symbolique qui complète l´ensemble bâti du Sillon constitué par les cabanes de construction navale, le slipway, la chapelle et la Tour Vauban et qui a inspiré de nombreux artistes et qui les inspire encore aujourd´hui (cette partie du Sillon est celle qui est la plus photographiée par les promeneurs et les touristes).
- RECO Nous recommandons de laisser ces épaves disparaître naturellement. Faut-il envisager, de surcroît, d´alimenter ce cimetière avec d´autres épaves antérieures aux années 1970-80 issues du même quartier maritime, sachant que pour certains types de navires une dépollution partielle est nécessaire ? Malgré leur valeur patrimoniale indiscutable, certaines personnes assimilent les cimetières de bateaux à des décharges sauvages, aussi une concertation entre la population et les services municipaux doit être menée afin de faire le choix le plus opportun pour la gestion du site, qui devra de toute façon s'opérer dans un objectif de protection de l´environnement, de sécurité du public et de valorisation du patrimoine maritime.
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Statut de la propriétépropriété de l'Etat
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Sites de protectionzone naturelle d'intérêt écologique faunistique et floristique
Abords d´un monument historique.
- (c) Laboratoire GÉOMER, UMR LETG 6554 - CNRS
- (c) Laboratoire GÉOMER, UMR LETG 6554 - CNRS
- (c) Laboratoire GÉOMER, UMR LETG 6554 - CNRS
- (c) Laboratoire GÉOMER, UMR LETG 6554 - CNRS
- (c) Laboratoire GÉOMER, UMR LETG 6554 - CNRS
- (c) Laboratoire GÉOMER, UMR LETG 6554 - CNRS
- (c) Laboratoire GÉOMER, UMR LETG 6554 - CNRS
Bibliographie
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LASTENNET, Yann. La mutation de la pêche à Camaret : de la sardine à la langouste (1870-1920) . Mémoire de Maîtrise d'Histoire : Université Rennes 2, 1998.
p. 107-112 -
Entretien avec Claude Le Fur, association Nautisme, arts et cultures.
Périodiques
-
LESCOP, Valérie. La construction navale à Camaret. Crozon : Avel Gornog, 1995, n° 3.
p. 38-43 -
MOREL, Valérie & JÉGU, Olivier. Le sillon de Camaret. Crozon : Avel Gornog, 1995, n° 3.
p. 28-30 -
CHANTEREAU, Loïc. De 1892 à 1969, le chantier Kéraudren (Joseph) . Crozon : Le Presqu´îlien, 2000, n° 77.
p. 107-112
Date(s) d'enquête :
2006;
Date(s) de rédaction :
2006
Articulation des dossiers
