Le lieu noble de Quillien est attesté en 1426. Les vestiges d´un gisant du 15e siècle conservés dans le parc du nouveau château construit à environ 150 mètres au sud, passent pour être ceux d´un seigneur du lieu, peut-être Jean Cabournay, seigneur de Quillien. Dès le 16e siècle, le domaine incluait des vastes bois, un moulin à eau, un colombier, une chapelle et un verger clos de murs. En 1751, il englobait une vingtaine de métairies de Pleyben. L´ancien logis du manoir, peut-être du 16e siècle, semble figurer sur le cadastre de 1813. Le domaine de Quillien passe, par héritage, aux Kerret qui le possèdent au 19e siècle, époque de bouleversements architecturaux importants : destruction du logis manorial au profit d´étables, construction de vastes communs autour de l´ancienne cour du manoir selon les plans de l´architecte départemental Joseph Bigot, conservation d´un pavillon daté 1746 à usage d´habitation. Entre 1850 et 1871, l´aile orientale est partiellement transformée en habitation (salle, four à pain, poêle à crêpes) alors que les autres corps de bâtiments sont réservés à l´usage agricole (remises, écuries, greniers). Ce déclassement du manoir en métairie (ou ferme du château) et la disparition du colombier sont contemporains de la construction du nouveau château achevée vers 1852. Un plan du domaine réalisé en 1871 montre les différentes parties architecturales dans la configuration qui subsiste encore, même si l´ancien domaine est aujourd´hui partagé en plusieurs propriétés foncières.