La presqu´île de Crozon possède une des plus fortes concentrations de patrimoine militaire de France liée au développement de Brest comme « ville-arsenal » depuis le 17e siècle.

Chargé de la défense de la rade de Brest, Vauban a laissé des ouvrages remarquables tels que la tour de défense côtière de Camaret (1693-1696) et les batteries de côtes de Cornouaille et de la pointe des Espagnols.

L´oeuvre de fortification des côtes se poursuit au 18e siècle (lignes de Quélern, fort de la Fraternité) et au 19e siècle dans le cadre de la réorganisation de la défense des batteries de côtes amorcée par Napoléon 1er : tours modèles de 1812-1814 (pointes du Toulinguet, de Cornouaille et des Espagnols) ; corps de garde crénelé, tour et redoute (le Petit Gouin 1859, la baie de Roscanvel 1859, l´île de l´Aber 1862, Postolonnec 1860, Rulianec 1861, la pointe du Kador 1861) ; sites de l´îlot des Capucins (1847-1849) et de la pointe Robert (1857) ; réduit de Quélern (1852 à 1856).

Si des ouvrages terrestres barrent la presqu´île (fort près de Crozon 1883-1886, réduit de Landaoudec 1885-1887), la défense de Brest repose avant tout sur l´artillerie de côte construite principalement entre le milieu des années 1870 et la fin des années 1890.

Pendant la Seconde Guerre mondiale, la presqu´île fait partie du Mur de l´Atlantique, comme en témoignent les 111 ensembles fortifiés signalés par les cartes allemandes. Le centre d´aviation maritime créé à Lanvéoc-Poulmic en 1936 est réutilisé par l´ennemi.

Depuis 1967 et le début de l´aménagement de l´île Longue pour les sous-marins nucléaires français, les îles des Morts et de Trébéron sont englobés dans un périmètre protégé dit « le polygone d´isolement » de la base.